Grâce à ses capacités uniques, James-Webb ne cesse de remettre en question nos meilleurs modèles d’évolution de l’Univers. Le télescope spatial a récemment détecté des galaxies « anormalement » massives dans les profondeurs du cosmos.
Des galaxies géantes vieilles de plus de 12 milliards d’années
La vitesse de la lumière dans le vide étant constante, nous observons les objets dans l’espace avec un décalage temporel. Le Soleil se trouvant à huit minutes-lumière de la Terre, nous le voyons tel qu’il était huit minutes plus tôt, tandis que la distance nous séparant de l’étoile la plus proche, Alpha du Centaure, implique que nous l’observions avec quatre ans de retard.
Si vous étendez ce principe jusqu’aux confins du cosmos, vous pouvez littéralement remonter des milliards d’années dans le temps et obtenir un aperçu de l’évolution des galaxies au cours de la vie de l’Univers. Grâce à la puissance du télescope spatial James-Webb, nous pouvons désormais observer ses débuts avec un niveau de détail sans précédent.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, une équipe d’astronomes dirigée par l’université de Swinburne (Australie) a examiné ses données et découvert plusieurs galaxies lointaines beaucoup plus lourdes que prévu, avec une masse supérieure à celle que l’on pensait que l’Univers entier contenait à ce moment-là.
« Les six galaxies que nous avons découvertes ont plus de 12 milliards d’années, impliquant qu’elles existaient seulement 500 à 700 millions d’années après le Big Bang, et se révèlent jusqu’à 100 milliards de fois plus massives que le Soleil », explique Ivo Labbé, auteur principal de l’étude. « Ces masses se révélant bien supérieures à ce que prévoient nos modèles actuels, une telle découverte pourrait transformer notre compréhension de la façon dont les premières galaxies se sont formées. »
D’importantes implications
Si davantage d’observations se révèleront nécessaires pour confirmer les masses et la position précise de ces galaxies, il semble que notre compréhension de l’Univers doive être une nouvelle fois revue.
À ce stade, les chercheurs n’excluent pas la possibilité d’explications alternatives, qui impliqueraient des découvertes tout aussi fascinantes. « Certains de ces objets pourraient potentiellement appartenir à une nouvelle classe de trous noirs supermassifs émergents jamais vue auparavant », estime notamment Labbé.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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Catégories: Actualités, Espace
Ce qui serait intéressant, à l’instant que reste t-il de cette galaxie ? Cela nous ne le seront jamais.