L’écrivain Gabriel Matzneff n’a pas trouvé d’éditeur pour Vanessavirus, sa réponse au livre de Vanessa Springora, Le Consentement. Dans ce témoignage paru en janvier 2020, l’autrice accusait Gabriel Matzneff des viols qu’elle avait subis alors qu’elle était âgée de 14 ans. A l’heure où l’écrivain tente de se défendre de l’indéfendable, les maisons d’édition cessent enfin de le soutenir.
Le Consentement, une bombe qui a fait exploser certains murs du milieu littéraire
L’écrivain et pédocriminel Gabriel Matzneff a publié ce jeudi 11 février Vanessavirus, un ouvrage de 85 pages en réponse au Consentement de Vanessa Springora. Les éditeurs interrogés par l’AFP ont tous certifié avoir refusé le manuscrit de Matzneff sans le lire. Certains ont ajouté que le boycott qui surviendrait probablement à sa publication ne valait pas la peine de le publier.
Le Consentement est ainsi parvenu à distiller un vent de changement moral au sein du traditionalisme des institutions littéraires. En France, depuis janvier 2020, le livre de l’autrice et éditrice Vanessa Springora s’est vendu à 160 000 exemplaires. Springora y relate l’emprise que Gabriel Matzneff a eue sur elle dans les années 1980, tout au long d’une liaison non consentie, alors qu’elle avait 14 ans et lui 50. L’autrice dénonce l’impunité du milieu littéraire à l’égard de ces crimes pédocriminels.
L’auteur va auto-éditer son livre
Gabriel Matzneff rebondit aujourd’hui sur la viralité de ce témoignage, en assimilant implicitement les lecteurs de Springora à des malades à travers ce titre : « Vanessavirus ». S’érigeant alors en persécuté, Gabriel Matzneff avait prévenu BFMTV en juillet 2020 qu’il se défendrait au travers d’un livre. Il affirmait alors avoir été assassiné par la société française « en bonne et due forme », et concluait : « Écrivain aujourd’hui honni, maudit, mais l’écriture demeure mon art, mon salut, par-delà le désespoir où j’ai été soudainement précipité. »
L’ouvrage de Springora, vendu à 160.000 exemplaires, rien qu’en France, depuis janvier 2020, raconte la liaison de celle qui est aujourd’hui éditrice avec l’auteur de trente-cinq ans son aîné, dans les années 1980, alors qu’elle n’était âgée que de quatorze ans. Une relation d’emprise, selon Springora. D’autre part, bien qu’elle ne nomme pas Gabriel Matzneff, la citation du titre d’un de ses ouvrages et la désignation du protagoniste sous la lettre « G. » le rendent parfaitement reconnaissable.
Par Solene Planchais, le
Source: Elle
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