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Deux « méduses » blessées fusionnent pour former un seul individu, stupéfiant les chercheurs

Des systèmes nerveux et digestif fusionnés, deux bouches et deux anus

Meduses Blessees
— Yayah_Ai / Shutterstock.com

Une équipe internationale de chercheurs a observé des créatures marines proches des méduses fusionner pour former un seul individu à l’apparence et à la physiologie relativement atypiques.

Fusion de cténophores

Les cténophores, ou cténaires, sont des organismes gélatineux de quelques centimètres de long, dont l’apparence rappelle celle des méduses. Contrairement à leurs cousines, ces créatures évoluant dans les eaux côtières du monde entier ne possèdent pas de dards urticants. À ce jour, 150 espèces ont été décrites, dont Mnemiopsis leidyi, au cœur d’une étude récemment publiée dans la revue Current Biology.

Comme l’explique Kei Jokura, de l’Institut national des sciences naturelles d’Okazaki, tout a commencé avec l’observation intrigante d’un individu à la morphologie étrange et d’une taille inhabituelle. En parcourant la littérature scientifique, le chercheur et ses collègues ont découvert qu’un cas de fusion tissulaire impliquant des cténophores avait été rapporté en 1937.

Après avoir incisé une partie des lobes de plusieurs spécimens, l’équipe les a placés deux par deux dans de petits bassins d’eau salée. Neuf expériences sur dix se sont soldées par la fusion des duos, qui a permis d’allonger leur survie d’au moins trois semaines.

Selon Jokura, le processus n’a duré que quelques heures, avec une fusion quasi complète observée au bout de 120 minutes, impliquant des contractions musculaires totalement synchrones et un système digestif unique, reliant leurs bouches et anus.

Des créatures probablement dépourvues de mécanismes d’alloreconnaissance

Ces fusions « spontanées » de spécimens blessés suggère l’absence de mécanismes d’« alloreconnaissance », qui peut conduire au rejet des greffes chez l’Homme.

Si des études moléculaires pourraient avoir des implications potentielles pour les transplantations d’organes et la régénération des tissus, Jokura et ses collègues prévoient d’utiliser l’imagerie avancée pour observer directement la circulation des signaux au sein du système nerveux des cténophores fusionnés.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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