
Depuis la nuit des temps, les activités sexuelles jouent un rôle important dans la vie des humains, et ce, au-delà de la reproduction. Avec les évolutions de la médecine moderne, il a notamment été déterminé que les relations sexuelles pouvaient avoir un impact important sur la santé physique et mentale. Cette étude s’est penchée sur ce sujet.
L’influence des activités sexuelles sur la santé mentale
De nos jours, les problèmes de santé mentale sont moins tabous, et ils constituent même un vaste sujet d’ordre médical et sanitaire. Il en va de même pour la santé sexuelle. Diverses études sont actuellement menées dans ces domaines afin de pouvoir comprendre leurs impacts sur les individus et pour assurer de meilleures prises en charge des personnes qui ont des problèmes d’ordre sexuel ou mental. Dans le cas de cette étude menée par les chercheurs de l’université de Shenzhen et l’université de Shantou, toutes deux en Chine, les scientifiques se sont penchés sur le lien entre les activités sexuelles et la santé mentale.
Plus précisément, la recherche a étudié la quantité idéale de relations sexuelles qu’une personne devrait avoir pour maintenir une bonne santé mentale. Les chercheurs ont également voulu savoir si l’activité sexuelle – un aspect du mode de vie souvent négligé – pouvait servir d’indicateur comportemental lié à la santé mentale. Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Journal of Affective Disorders, une fréquence sexuelle de 1 à 2 fois par semaine (ou de 52 à 103 fois par an) montre des effets protecteurs importants sur le bien-être psychologique.
Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont utilisé les données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition, un projet de longue date qui recueille des informations sur la santé et le comportement auprès d’un échantillon représentatif d’adultes aux États-Unis. Les chercheurs se sont concentrés sur les données recueillies entre 2005 et 2016, et ont sélectionné des participants âgés de 20 à 59 ans ayant déclaré leur activité sexuelle au cours de l’enquête et rempli un questionnaire standard sur la dépression. En tout, ils ont analysé les données récoltées auprès d’un peu plus de 15 000 participants.

Le lien complexe entre les rapports sexuels et la santé mentale
L’activité sexuelle des participants a été classée en trois catégories : moins d’une fois par mois, plus d’une fois par mois mais moins d’une fois par semaine, et au moins une fois par semaine. Les chercheurs ont également pris en compte des informations sur un large éventail d’autres variables pouvant avoir une influence sur la santé mentale et la fréquence des relations sexuelles, notamment l’âge, le sexe, l’origine ethnique, le revenu, le niveau d’études, l’état matrimonial, la couverture d’assurance et l’état de santé global.
Les résultats des analyses ont été clairs : les personnes ayant déclaré avoir des rapports sexuels au moins une fois par semaine présentaient un risque significativement plus faible de dépression que celles ayant des rapports sexuels moins d’une fois par mois. Plus précisément, une activité sexuelle hebdomadaire était associée à une réduction de 24 % du risque de dépression. En revanche, les personnes déclarant avoir des rapports sexuels plus d’une fois par mois, mais moins d’une fois par semaine, présentaient une réduction d’environ 23 % du risque de dépression.
Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont précisé que leur étude avait ses limites, dans la mesure où elle se base sur des données autodéclarées, ce qui peut induire un biais. Par ailleurs, l’étude n’a pas permis d’établir la nature du lien entre la santé mentale et les activités sexuelles. En effet, les scientifiques ont expliqué qu’il est difficile de déterminer si c’est le manque d’activité sexuelle qui endommage le bien-être psychologique, ou si ce sont les problèmes de santé mentale qui réduisent la fréquence des relations sexuelles.
Par ailleurs, pour le sexe oral, faut-il cracher ou avaler ?
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Futurism
Étiquettes: dépression, rapport sexuel
Catégories: Actualités, Santé