Les archéologues ont fait une nouvelle découverte dans la vallée du Jourdain, à Ubeidiya. Ils y ont trouvé un fossile vieux de plus de 1,5 million d’années. Une recherche plus approfondie de l’os a révélé qu’il appartenait à une espèce humaine éteinte qui aurait vécu en Israël. Selon les archéologues, les anciens humains ont migré vers l’Afrique et en plusieurs vagues. Suite à cela, de nombreuses études ont été menées afin d’apporter plus de précisions sur certaines théories à propos de l’évolution de l’Homme et de sa migration.
Une découverte instructive
La découverte d’un fossile vieux de 1,5 million d’années remet en question l’exode d’Homo sapiens hors d’Afrique. Les archéologues ont publié les détails de leur recherche dans la revue Scientific Reports.
L’os a été découvert dans la vallée du Jourdain, à Ubeidiya, un site préhistorique qui fait partie des plus anciens sites archéologiques dans la partie nord de l’Afrique. Selon les archéologues, cette espèce aurait précédé Homo sapiens et aurait migré de l’Afrique vers l’Eurasie il y a 1,8 million d’années. Cette grande migration se serait produite lors de la dernière période glaciaire.
Le site où les archéologues ont découvert l’os est composé d’anciens artefacts en pierre semblables à ceux retrouvés sur les sites en Afrique de l’Est. Ils ont aussi découvert d’innombrables ossements d’animaux, qui auraient appartenu soit à des mammouths, soit à des tigres à dents de sabre. L’examen approfondi de l’os montre qu’il provient d’une espèce humaine éteinte qui aurait vécu dans une partie de la région d’Ubeidiya. D’autres recherches en parallèle ont été effectuées pour savoir si ce fragment d’os appartenait à une espèce déjà connue.
Les caractéristiques de la découverte
Selon les chercheurs, le fragment d’os appartiendrait à un enfant âgé de 6 à 12 ans qui mesurait déjà 155 centimètres et pesait entre 45 et 50 kilos (soit jusqu’à 198 cm et 100 kg à l’âge adulte, d’après les chercheurs). A notre époque, il serait semblable à un enfant de 11 à 15 ans. Ils en ont aussi déduit que l’individu avait la tête et les épaules plus larges que l’Homme actuel. Cette découverte est assez surprenante, d’après John Hawks, un scientifique chargé de cette étude. Il affirme que grâce à ce petit fragment d’os, son équipe et lui ont pu recueillir plus d’informations. D’autres fossiles humains ont aussi été retrouvés à Dmanisi, en Géorgie. La même équipe a été chargée de les étudier et elle a découvert qu’ils appartenaient à un individu mesurant 145 à 166 cm et qui aurait pesé 40 à 50 kg. Ils affirment néanmoins qu’il s’agirait d’une personne adulte. Selon les scientifiques, ces fossiles et celui retrouvé à Ubeidiya appartiendraient à deux espèces différentes. Bien que ces deux espèces soient issues de la même époque, elles ont évolué différemment au fil du temps.
Grâce à ces découvertes, les scientifiques ont pu découvrir le trajet de migration du peuple de cette époque ainsi que de son évolution dans son environnement. Selon eux, ces deux espèces ont indubitablement contribué à la création de l’Homme actuel.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Live Science
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Catégories: Actualités, Histoire