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La salle du trône d’une puissante figure féminine précolombienne découverte au Pérou

Une telle découverte remet en question l’idée que les plus hautes sphères du pouvoir étaient uniquement occupées par des individus masculins

Salle Trone
Image d’illustration — Ecuadorpostales / Shutterstock.com

Une équipe d’archéologues a mis au jour au Pérou une salle richement décorée, abritant un trône occupé par une puissante figure féminine de la civilisation pré-inca Moche.

Pañamarca continue de révéler ses secrets

Cette importante découverte est intervenue sur un site archéologique du nord du pays étroitement associé à la culture Moche, ou Mochica, ayant prospéré dans la région entre 350 et 850 de notre ère et connue pour ses réalisations architecturales, sa pratique des sacrifices humains et son artisanat raffiné.

Construit au sommet d’une colline de granit dans la basse vallée de Nepeña, Pañamarca abrite des plateformes, une grande place et plusieurs structures à piliers. Au fil des années, les fouilles y ayant été réalisées ont révélé d’impressionnantes peintures colorées, représentant diverses activités cérémonielles (notamment les processions de prêtres et de guerriers) et des scènes de combat impliquant des entités surnaturelles.

La salle nouvellement découverte, qui surplombe la place principale, se distingue par la présence d’un trône en adobe (briques de terre crue) en son centre. L’ensemble de fresques murales l’encadrant montrent une femme couronnée et munie d’un sceptre siégeant, accueillant des visiteurs ou prenant part à des rituels.

Associés à la découverte de perles en pierre verte, de fins fils et de cheveux humains, les signes d’usure décelés sur les supports du trône indiquent que l’espace a été occupé de façon prolongée au cours du VIIe siècle de notre ère.

Une prêtresse, une déesse incarnée ou une reine

Si le véritable statut de cette figure féminine, associée à la lune croissante, à la mer et aux arts du tissage, reste flou, il ne fait aucun doute qu’elle appartenait à l’élite locale. Selon les archéologues, il aurait pu s’agir d’une prêtresse de haut rang, d’une déesse incarnée ou d’une reine.

Qualifiée d’unique, une telle découverte remet en question l’idée que les plus hautes sphères du pouvoir, qu’il soit décisionnel ou spirituel, étaient uniquement occupées par des individus masculins.

« Pañamarca continue de nous surprendre par la créativité inépuisable de ses artistes, dont les œuvres bouleversent notre compréhension des rôles des hommes et des femmes au sein de la société Moche », conclut Lisa Trever, de l’université de Columbia.

Par Yann Contegat, le

Source: Newsweek

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