La BBC a réalisé une enquête qui révèle un trafic d’êtres humains et d’esclavage qui sévit sur un réseau social très populaire ainsi que sur différentes applications. Des femmes sont vendues en tant qu’employées de maison pour des milliers de dollars.
Des trafiquants d’esclaves utilisent Instagram pour vendre des femmes
C’est une histoire qui fait froid dans le dos. La BBC News Arabic démontre, à travers une large enquête, que le commerce d’être humains a su s’adapter aux réseaux sociaux, en particulier Instagram qui est détenu par Facebook. Des trafiquants d’esclaves se servent de ce réseau social pour mettre en vente des femmes employées de maison au Koweït.
Mais Instagram n’est pas le seul réseau à être incriminé. Les journalistes de la BBC ont également trouvé des commerces similaires sur le Google Play Store, l’App Store d’Apple ainsi que sur des applications nommées Haraj et 4Sale. Cette dernière permet de faire défiler les photos de centaines de femmes classées par couleur de peau et par prix. La plupart d’entre elles sont originaires de pays africains (Guinée, Ethiopie, Soudan…) ou d’Asie (Philippines, Népal, Inde…). Certaines sont même encore mineures. Quelques clics suffisent pour qu’elles soient vendues pour des prix allant de 1000 à 3000 dollars.
Comment les journalistes de la BBC ont-ils réalisé leur enquête ?
Les journalistes de la BBC se sont infiltrés dans l’un de ces réseaux pour en apprendre plus sur ce trafic illégal. Pour réaliser leur enquête, ils se sont fait passer pour un jeune couple qui vient d’arriver au Koweït. Ils ont découvert en premier l’application 4Sale. Et c’est là qu’un trafiquant a essayé de leur vendre une employée de maison. Il a même conseillé aux journalistes de supprimer les droits fondamentaux de ces femmes. Leur passeport pouvait leur être confisqué, tout accès à l’extérieur pouvait leur être refusé ainsi que l’accès à un téléphone.
Au cours de leur enquête, les journalistes de la BBC ont rencontré une cinquantaine de trafiquants et ont souvent été confrontés à des propos racistes et dégradants envers ces femmes. Et ce trafic ne se limite pas juste au Koweït. Il s’étend également en Arabie saoudite.
Des centaines de photos de femmes classées par prix, pour des montants avoisinant deux à trois mille dollars: Instagram, repaire d’un trafic d’esclaves au Koweït. @bengallerey dans @TonightBruce pic.twitter.com/pZL7oiUYsg
— BFMTV (@BFMTV) November 7, 2019
Comment ont réagi les applications incriminées ?
La BBC a contacté Facebook qui a déclaré avoir interdit le hashtag « bonnes à transférer ». Google et Apple ont déclaré qu’ils mettaient tout en œuvre pour empêcher ces trafics illégaux de se poursuivre sur les applications disponibles sur leurs stores. Quant à 4Sale, la catégorie « employé de maison » aurait été retirée. Le gouvernement koweïtien a également réagi en affirmant être « en guerre contre ce genre de comportement ». Malheureusement, le commerce de ces femmes continue de prospérer.
« Ce qu’ils font, c’est promouvoir un marché aux esclaves en ligne », s’insurge Urmila Bhoola, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les formes contemporaines d’esclavage. « Si Google, Apple, Facebook ou toute autre société héberge des applications comme celles-ci, elles doivent être tenues pour responsables », ajoute-t-elle.
Pensez-vous que les réseaux sociaux ou les applications qui hébergent ces trafics d’êtres humains doivent être tenus pour responsables ?
Par Jasmine Foygoo, le
Source: Slate
Étiquettes: réseaux sociaux, instagram, trafic, esclaves, êtres humains
Catégories: Actualités, Société
Oui et aussi que fait la police , si des journalistes ont pu trouver ces réseaux criminels?…
La Police,? ? ? es bien, elle profite du trafic pour se remplir les poches,c’est ce que l’on nomme,la corruption.