Elizabeth Parrish est une scientifique américaine qui a effectué des expériences de thérapie génique sur elle-même. C’est-à-dire qu’elle a modifié génétiquement des cellules qu’elle s’est ensuite injectée. Projet fou ou visionnaire ? Elle dit ne pas aimer vieillir et a donc utilisé sa science pour y remédier. DGS vous en dit plus.
Elizabeth Parrish est PDG de Bioviva, une entreprise américaine leader dans les innovations de thérapie génique. Cette entreprise développe des thérapies pour traiter les troubles génétiques aigus et le vieillissement cellulaire. Elizabeth Parrish est considérée comme une des principales actrices des traitements génétiques, elle est la voix de l’entreprise et promeut des innovations spectaculaires.
Outre l’expérimentation humaine, cette expérience devait aussi permettre à l’entreprise de promouvoir son traitement et de démontrer sa sécurité. Expérience conclue positivement puisque Elizabeth Parrish ne montrerait a priori aucun effet délétère et atteste du rajeunissement de 20 ans de certaines de ces cellules.
Elle a affirmé dans un communiqué qu’elle avait rajeuni grâce à un traitement qu’elle s’était elle-même administrée, prenant ainsi la place de patient zéro de sa compagnie. Pendant un an, deux thérapies géniques expérimentales ont été effectuées. Le premier traitement devait induire la télomérase, une enzyme permettant indirectement de garder les tissus sains et d’empêcher le vieillissement des cellules. Le deuxième traitement contenait un inhibiteur de la myostatine, censé entretenir la masse musculaire. Ces traitements ont fonctionné chez la souris, mais n’avaient jamais été tentés sur l’Homme.
La télomérase contrecarre l’usure des télomères. Les télomères sont des séquences d’ADN situés aux extrémités des chromosomes et permettant de protéger ces derniers. Leur longueur est l’apanage de la jeunesse des cellules. Au fur et à mesure des divisions cellulaires, les télomères se raccourcissent, les chromosomes se fragilisent, ce qui provoque des dysfonctionnements dans la cellule et par extension, le vieillissement de l’organisme.
Pour certifier ces résultats, les télomères des globules blancs d’Elizabeth Parrish ont été mesurés avant le début de la thérapie et à la fin de la thérapie. Ces télomères, avant la thérapie étaient plus courts que la normale, ce qui est une prédisposition aux maladies du vieillissement. À la fin de la thérapie, les télomères étaient allongés d’environ 8%. D’un point de vue biologique et pour ce qui est des chromosomes, les globules blancs de la PDG ont donc bien rajeuni de 20 ans. Ces mesures ont été effectuées par le laboratoire d’essais cliniques spécialisés de SpecraCell à Houston, Texas. Les résultats ont été vérifiés par un organisme à but non lucratif indépendant basé à Bruxelles, le Heales, et aussi par la Biogerontology Research Foundation (Fondation de Recherche sur la Biogérontologie), un organisme engagé dans la lutte contre les maladies liées au vieillissement et basé au Royaume-Uni.
Elizabeth Parrish devra être suivie pendant quelques années, mais elle ne compte pas en rester là. Elle entend se lancer dans de nouvelles thérapies géniques et même inverser le vieillissement. Le monde scientifique n’a pas accueilli la démarche de l’entreprise d’un œil positif. Le MIT lui-même avait estimé que cela relevait du charlatanisme, mais avait accordé le bénéfice du doute. Autrement dit, il faut attendre d’autres résultats et l’avenir pour se faire une idée sur la véracité de ces déclarations. En attendant, découvrez ces 10 scientifiques un peu fous qui ont mis leur propre corps à l’épreuve pour prouver leurs théories.
Par Anaïs Devouge, le
Source: NOM DE ZEUS ©
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