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Des personnes paralysées se déplacent grâce à un fauteuil roulant contrôlé par la pensée

Contrairement à la plupart des approches actuellement explorées, celle-ci se révèle non invasive

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— Ines Nepo / Shutterstock.com

À l’aide d’un dispositif non invasif, des patients tétraplégiques, forme de paralysie affectant les quatre membres, ont réussi à diriger avec précision un fauteuil roulant par la pensée dans une pièce comportant différents obstacles.

Une approche non invasive

Si le développement de fauteuils roulants contrôlés par la pensée a représenté une avancée considérable, ces dispositifs impliquent généralement des implants cerveau-ordinateur invasifs, ou reposent sur des approches fastidieuses, impliquant que le sujet fixe successivement différentes lumières clignotantes afin de se déplacer.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue iScience, des chercheurs américains ont mis au point une méthode non invasive ne nécessitant que le port d’un bonnet à électrodes, chargé d’amplifier les signaux électriques du cerveau qui sont ensuite interprétés par une intelligence artificielle.

« Cela pourrait s’apparenter au fait de monter à cheval », explique José Millán, auteur principal de l’étude. « Le cavalier peut dire au cheval de tourner à gauche ou de franchir une barrière, mais c’est ce dernier qui devra finalement trouver la manière optimale d’exécuter ces ordres. »

À l’issue de la période d’étude, deux des trois patients étaient capables de déplacer leur fauteuil roulant avec une précision de 95 à 98 %, contre 43 à 55 % auparavant. Cependant, il n’a pas été facile d’y parvenir. Les patients ont dû s’entraîner à visualiser les mouvements du fauteuil roulant comme ceux de leurs propres membres, ce qui a nécessité jusqu’à cinq mois d’entraînement bihebdomadaire.

D’importantes implications

Dans l’ensemble, les chercheurs ont attribué l’augmentation de la précision à l’amélioration de l’intelligence artificielle et de la capacité des patients à diriger leurs pensées, s’étant traduite par un changement intrigant dans leur activité cérébrale au fil du temps.

« Bien qu’il n’existe pas de solution miracle, ces résultats montrent qu’avec une période d’entrainement suffisante, il est possible d’obtenir un excellent niveau de contrôle sur ce type d’appareils sophistiqués », souligne Millán. « Une telle percée ouvre la voie à tout un monde de technologies accessibles et non invasives pour aider les personnes paralysées à se déplacer de manière autonome. »

Par Yann Contegat, le

Source: Futurism

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