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L’explosion inhabituellement tardive d’un astéroïde au-dessus de la France inquiète les astronomes

Elle a libéré une énergie comparable à 29 tonnes de TNT

Astéroïde
Image d’illustration — Triff / Shutterstock.com

L’analyse de l’explosion d’un petit astéroïde au-dessus de la France il y a deux ans soulève d’importantes questions quant au risque que ce type de corps rocheux pourrait représenter pour la Terre.

L’astéroïde 2023 CX1

Le 13 février 2023, un astéroïde de 700 kilos nommé 2023 CX1 a traversé le ciel de Normandie. Il s’agit de l’une des rares roches spatiales dont la trajectoire a été étroitement suivie. En examinant les images de l’évènement, Auriane Egal, de l’université Western Ontario, et ses collègues ont observé quelque chose de très inhabituel.

Alors que la plupart des astéroïdes se désagrègent progressivement lorsqu’ils entrent dans l’atmosphère terrestre, 2023 CX1 est resté essentiellement intact jusqu’à une altitude de 28 kilomètres, où il a subi une explosion massive, qui a libéré une énergie comparable à 29 tonnes de TNT, lui faisant perdre environ 98 % de sa masse en une fraction de seconde. « Cela s’apparentait à la détonation d’une bombe, avec une unique onde de choc sphérique », détaille Egal.

Mesurant moins d’un mètre de diamètre, 2023 CX1 représentait une menace minimale. Mais si des corps rocheux plus massifs venaient à subir une explosion similaire, ils causeraient nettement plus de dégâts que ceux se désintégrant progressivement. Jusqu’à présent, le seul exemple connu était la météorite de Novo Mesto, observée au-dessus de la Slovénie en 2020 et ayant perdu instantanément 80 % de sa masse.

« Ce type de fragmentation est plus dangereux », estime Egal. « Si la taille de l’astéroïde le justifiait, il faudrait probablement évacuer une zone bien plus étendue autour du point d’impact prévu. »

Flipper cosmique

La désintégration tardive et soudaine de 2023 CX1 serait liée à sa composition et son périple à travers le Système solaire.

En examinant des fragments du minuscule astéroïde, l’équipe d’Egal a déterminé qu’il s’agissait d’une chondrite de type L, provenant vraisemblablement d’un corps parent situé dans la ceinture d’astéroïdes interne. Il s’est également avéré que ce dernier avait subi un certain nombre de collisions, l’ayant essentiellement compacté et renforcé.

« Le fait qu’il s’agisse d’un type de météorite remarquablement courant est définitivement préoccupant », commente le chercheur Thomas Burbine, faisant partie du trio ayant examiné l’étude, publiée dans la revue Nature Astronomy.

Si vous vous posiez la question, voici ce qui se passerait si un astéroïde de 500 mètres percutait la Terre.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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