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Le télescope spatial James-Webb confirme un nouveau type de planète

Les super-Vénus

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— © NAOJ

En sondant notre voisinage cosmique, l’incontournable télescope spatial James-Webb a récemment confirmé l’existence d’un nouveau type de planète : les super-Vénus.

Mondes intermédiaires

Le diamètre de la plupart des quelque 5 000 exoplanètes découvertes à ce jour se révèle supérieur à celui de la Terre (12 756 kilomètres) et inférieur à celui de Neptune (49 528 kilomètres). De tels mondes « intermédiaires » n’existant pas au sein du Système solaire, les astronomes se demandent s’ils sont plutôt rocheux (super-Terres), ou glacés (sous-Neptunes).

Leur atmosphère présenterait des concentrations élevées d’hydrogène dans le premier cas, et se révélerait riche en eau dans le second. Jusqu’à présent, déterminer la composition de celle de GJ 1214b avait constitué un véritable défi, principalement en raison de son épaisse couverture nuageuse. Mais c’était compter sans les capacités de James-Webb, qui s’est récemment penché sur cette exoplanète située à 48 années-lumière.

Initialement découverte en 2009, ce monde environ 8,41 fois plus massif que la Terre est en orbite serrée autour de son étoile, dont il réalise un tour complet en 1,6 jour terrestre seulement.

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— Dima Zel / Shutterstock.com

Détaillée dans la revue Astrophysical Journal Letters, son analyse a révélé que son atmosphère n’était pas dominée par l’hydrogène ou l’eau, mais le dioxyde de carbone, comme une certaine Vénus (96 % de CO2), affichant une température et une pression de surface de respectivement 467 °C et 93 bar.

Super-Vénus

Selon Kazumasa Ohno, chercheur à l’Observatoire astronomique national du Japon et co-auteur de la nouvelle étude, déceler ce signal de CO2 aurait été impossible sans les puissants instruments de Webb.

« La signature atmosphérique était vraiment ténue », explique-t-il. « Si je vous donnais deux exemplaires de Guerre et Paix de Léon Tolstoï et que je changeais une seule phrase dans l’un d’eux, pourriez-vous la repérer ? »

Une série de simulations basées sur les données disponibles a permis d’appuyer l’idée qu’il s’agissait d’un monde massif et inhospitalier semblable à la seconde planète du Système solaire (par ordre d’éloignement). Pour l’équipe, la prochaine étape consistera à estimer la prévalence des super-Vénus dans le cosmos.

Il y a quelques semaines, Webb avait réalisé une découverte intrigante dans l’Univers lointain.

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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