D’après-vous, quel est le pourcentage de décès d’êtres humains causés par les êtres humains eux-mêmes ? Eh bien, le pourcentage s’élève à 2%. En effet, une étude a été réalisée, afin de révéler les différentes causes de violence humaine envers d’autres humains.
L’histoire de cette étude prend ses débuts dans le département d’écologie de l’Université de Grenade en Espagne. José Maria Gomez Reyes a entrepris des recherches, qui ont été publiées dans la revue Nature, afin de comprendre la différence qu’il existe dans les comportements violents de l’homme et de l’animal. Cette violence inter-espèces se retrouve surtout chez les mammifères.
L’étude qui a été menée démontre que la bête noire de l’homme est, bel et bien, l’homme lui-même. Pendant deux ans, ils ont dépouillé cinquante ans de littérature scientifique : 3 500 articles analysant la violence entre membres d’une même espèce chez les mammifères et 1 000 articles portant sur les causes de la mortalité parmi les humains.
L’étude réalisée est la suivante : les chercheurs ont commencé par analyser les causes de la mort de 4 millions de mammifères. Parmi eux, 600 groupes d’hommes à travers les âges. D’après les résultats obtenus, chez l’ancêtre commun à tous les mammifères, seul 0,3 % des décès sont causés par des semblables. Ensuite, les chercheurs ont remarqué que plus l’on s’éloigne de cet ancêtre commun, plus ce chiffre augmente. Les scientifiques sont donc arrivés à la conclusion que plus l’espèce est évoluée, plus elle s’entretue. Cette violence inter-espèces est propre au groupe des primates auquel l’homme appartient et elle évolue en même temps que la société.
En ce qui concerne les primates, les gorilles de l’est seraient les plus meurtriers, avec un taux de 5% contre 0,14% pour les gorilles de l’ouest. Les chimpanzés atteignent 4,49% contre 0,68% pour les bonobos. Du côté des autres mammifères, le lion, le loup ou le léopard figurent en bonne position, tous comme les primates en général. Mais le petit mammifère que l’on nomme suricate, et que l’on surnomme parfois « sentinelle du désert » les détrône tous avec « un taux de 19,4 % de mort, causé par un autre membre de son espèce ». Cela survient y compris chez des herbivores comme les marmottes et les gazelles », a expliqué l’écologue José Maria Gomez à Sciences et Avenir.
D’après José Maria Gomez Reyes, chez les animaux comme chez les humains, les morts causées par des membres de la même espèce sont contractées par différents facteurs similaires. « D’une manière générale, on pourrait affirmer qu’il existe de nombreuses situations pouvant générer du conflit entre membres d’une même espèce et que ces situations peuvent, parfois, mener jusqu’à la mort », indique José Maria Gomez Reyes. On peut, par exemple, citer la compétition qu’il existe entre mâles pour une femelle.
D’après une interview réalisée par Atlantico, le niveau de violence observée chez certaines espèces est souvent dû à un souci de sociabilité et de territorialité. « Nous sommes convaincus que la sociabilité et la territorialité augmentent les possibilités de conflits entre congénères qui peuvent, dans certains cas, aller jusqu’à la mort. » nous explique José Maria Gomez Reyes.
Le véritable but de cette étude est d’affirmer le fait qu’il existe plusieurs moyens de régler les conflits avec une attitude pacifique et non, en passant exclusivement par la violence. « Même s’il n’y a pas de solutions miracle. »
Par David Rudzki, le
Source: Science Post
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