Des médecins britanniques ont rapporté le premier cas connu de déchirure de la trachée chez un patient ayant tenté de retenir un éternuement, soulignant les risques d’une telle pratique.
Un cas unique
Cet incident s’est produit alors que l’homme était au volant de sa voiture et qu’il souffrait d’un rhume des foins. Lors d’un éternuement bouche fermée et nez pincé, la pression à l’intérieur des voies respiratoires supérieures peut être plus de 20 fois supérieure à celle habituellement observée. Dans ce cas, décrit dans la revue BMJ, elle s’est révélée suffisamment importante pour perforer sa trachée sur 2 millimètres.
À son arrivée aux urgences, l’homme avait déclaré souffir de fortes douleurs au niveau du cou, anormalement gonflé. Lorsque les médecins l’ont examiné, ils ont également pu entendre un léger craquement, cependant, le patient n’avait aucun problème pour respirer, avaler ou parler. Une tomodensitométrie a montré que la déchirure se situait entre les troisième et quatrième vertèbres. De l’air s’était également accumulé au niveau de sa cavité pleurale.
Si l’équipe médicale a jugé que l’homme n’avait pas besoin d’être opéré, il a été surveillé étroitement pendant deux jours afin de s’assurer que son taux d’oxygène et ses autres signes vitaux restaient stables.
À sa sortie de l’hôpital, il s’est vu prescrire des médicaments contre la douleur et le rhume des foins et a également été invité à ne pas pratiquer d’activité physique intense pendant deux semaines. Un scanner effectué un mois plus tard a révélé que la déchirure s’était complètement résorbée.
Une blessure potentiellement mortelle
La déchirure spontanée de la trachée est rare mais potentiellement mortelle. À ce jour, seuls quelques cas ont été signalés, à la suite d’un traumatisme physique ou d’une intervention médicale, telle que l’ablation chirurgicale de la glande thyroïde ou l’insertion d’un tube dans la trachée. Selon l’emplacement de la déchirure et la stabilité des signes vitaux du patient, une intervention chirurgicale est généralement nécessaire.
Bien que l’homme n’ait pas connu de graves complications, selon les auteurs du rapport, son cas illustre les conséquences potentielles d’un éternuement réprimé.
Plus tôt ce mois-ci, des médecins avaient rapporté le cas d’une femme ayant reçu une balle lors d’une IRM, suite au déclenchement accidentel de l’arme à feu qu’elle portait.
Par Yann Contegat, le
Source: Live Science
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