La seconde espèce de calmar vampire connue découverte en mer de Chine méridionale

Des scientifiques chinois ont décrit une toute nouvelle espèce de calmar vampire. Découverte dans les profondeurs de la mer de Chine méridionale, il s’agit de la seconde connue à ce jour.

Vampires des profondeurs

En dépit de ce que leur apparence et leur nom suggèrent, les calmars vampires sont des charognards inoffensifs, dont le régime alimentaire se compose principalement de débris organiques et de minuscules invertébrés.

Lire aussi Deux ours polaires tuent un employé canadien en Arctique

Mesurant une trentaine de centimètres de long, ces céphalopodes gélatineux possèdent huit bras, deux gros yeux globuleux, une paire de nageoires constituant leur principal moyen de propulsion et un bec puissant.

Jusqu’à présent, la seule espèce connue était Vampyroteuthis infernalis, décrite en 1903 par le biologiste allemand Carl Chun. Si plusieurs individus collectés au fil des décennies avaient été initialement considérés comme les représentants potentiels d’autres espèces, il s’agissait de juvéniles de V. infernalis.

Chinese scientists have identified a new species of vampire squid, only the second known vampire squid species in the world https://t.co/2tgGWvwomz pic.twitter.com/V4SweW1eiG

— China Xinhua Sci-Tech (@XHscitech) July 12, 2024

Une nouvelle espèce

Baptisée Vampyroteuthis pseudoinfernalis, en raison de sa ressemblance étroite avec son homologue centenaire, la nouvelle espèce a été identifiée grâce à l’analyse ADN d’un spécimen collecté en 2016 près de l’île chinoise de Hainan, et des comparaisons morphologiques minutieuses.

Lire aussi Dans ces 10 sociétés du règne animal, les femelles dominent des mâles totalement soumis

Outre un profil génétique unique, cette créature évoluant dans la zone crépusculaire de la mer de Chine méridionale (entre 800 et 1 000 mètres de profondeur) se distingue de V. infernalis par l’emplacement de deux de ses photophores (organes produisant des flashs lumineux pour désorienter ses prédateurs), la présence d’une queue pointue, ainsi qu’une mâchoire inférieure à la structure distincte.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, récemment publiée dans la revue Zoological Systematics, ces différentes données suggèrent fortement que les deux espèces de calmar vampire partagent un ancêtre commun.