Il n’est pas toujours aisé pour de nouvelles franchises de se faire une place sur le marché du RPG face aux poids lourds tels que Final Fantasy ou Dragon Quest. C’est pourtant le défi qu’a tenté de relever l’entreprise Softmax avec le jeu Magna Carta : Tears of Blood sorti sur PS2 en France en 2006. Avec ses personnages au design charmeur et son gameplay original, ce jeu coréen vous plonge dans le monde d’Efferia et son histoire complexe : à vous de le sauver de la déchéance !
Le scénario de Magna Carta repose grandement sur l’histoire du continent d’Efferia, dévoilé peu à peu au joueur qui peut parfois se retrouver perdu dans la masse d’informations. Six cents ans auparavant, une maladie changeant les humains en pierres s’est répandue parmi la population, obligeant les survivants à migrer vers Efferia. Les humains y accostant se heurtèrent cependant à la population locale, les Yasons. Des conflits éclatent depuis ce jour entre les deux peuples. À la tête d’une troupe de mercenaires appelée Tears of Blood, le capitaine Calintz, que vous incarnez, est chargé de mater la rébellion Yason.
Tel est le point de départ de Magna Carta mais évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu. La mission menée par Calintz va se solder par un échec, notamment à cause de l’intervention de la reine Amila, chef des Yasons. Notre héros va alors faire la connaissance de Reith, une jeune fille amnésique. Incapable de se souvenir de son passé et derrière son air naïf et innocent, elle pourrait cependant en savoir plus qu’elle ne le laisse à penser…
Le jeu s’ouvre sur une magnifique cinématique d’introduction, digne des chefs-d’œuvre en images de synthèse de Square Enix. Le titre Tears of Blood qui l’accompagne est également accrocheur et promet au joueur du grand spectacle. Cependant, on reste un peu sur notre faim les premières minutes passées puisque le début de vos aventures se concentre notamment sur la prise en main du jeu, avec au programme des tutoriels parfois un peu longs et théoriques. Les premières missions sont assez linéaires et on regrettera parfois le manque de liberté accordé. Cependant, une fois le système acquis, Magna Carta pourra vous réserver quelques belles surprises.
Le système de combat repose sur la bonne gestion du Chi, l’essence naturelle résidant dans tout élément. Cette dernière peut être classée en huit catégories universelles : céleste, glace, feu, foudre, vent, eau, montagne et terre. Chaque lieu que vous visiterez est ainsi gouverné par un élément en particulier. De la même manière, chaque personnage de votre équipe excelle plus ou moins dans certains types de Chi. En jouant sur ce système de combinaison, vous pouvez gagner en avantage ou en handicap selon les coéquipiers qui vous accompagnent et le lieu dans lequel vous évoluez.
Lors des combats, vous devez appuyer sur une combinaison de boutons avec le bon timing pour gagner en puissance lors de vos attaques. Le système n’est pas forcément des plus simples et maniables mais une fois la tâche surmontée, vous pourrez profiter du scénario profond et complexe du soft, véritable atout de Magna Carta. Un autre bon point est sans conteste le character design des différents personnages qui est tout simplement magnifique. Les tenues et les coiffures plus qu’originales donnent au jeu des allures de défilé de mode tant elles sont recherchées.
Si le gameplay de Magna Carta pourra en dissuader certains, le jeu a pourtant beaucoup à offrir. En plus d’apporter un vent de fraîcheur au monde du RPG avec son design novateur, il dévoile à travers plusieurs dizaines d’heures de jeu un scénario fouillé et mené avec brio par Softmax. Le jeu a d’ailleurs eu droit à une suite sortie sur Xbox 360, pour ceux qui souhaiteraient prolonger l’expérience Magna Carta.
Par Corentine Sys, le
Source: atlus.com
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