L’humanité a engendré de terribles ravages sur la nature. De nombreuses espèces animales et végétales ont disparu à cause des êtres humains et de leur mode de vie. Malheureusement, cette constante destruction de la nature n’est pas sans conséquence, et l’humanité commence à en faire les frais. Pour essayer de remettre les choses en ordre, de nombreuses nations se sont engagées à inverser les atteintes portées à la nature d’ici 2030.
Une initiative qui a déjà trop tardé
Des dizaines de pays représentant plus d’un quart du PIB mondial ont publié une nouvelle série de promesses d’actions « urgentes et immédiates » pour protéger la nature et arrêter la destruction de la biodiversité terrestre. Au total, 64 pays – dont la France – se sont ainsi engagés à inverser la tendance à la perte de biodiversité d’ici 2030. « Nous sommes réunis aujourd’hui… pour envoyer un signal unifié pour intensifier l’ambition mondiale pour la biodiversité et s’engager à faire correspondre notre ambition collective pour la nature, le climat et les hommes à l’ampleur de la crise actuelle », cite le document listant les promesses d’engagements.
Cette annonce a précédé le grand sommet de l’ONU sur la biodiversité, qui a été réalisé virtuellement depuis New York à la date du 30 septembre. Cette décision intervient également après que l’ONU a révélé que le monde n’avait atteint aucun des objectifs convenus il y a dix ans pour arrêter le déclin de la nature d’ici la date limite de 2020. Les scientifiques de l’ONU ont averti que la nature est en grave danger, avec un million d’espèces menacées d’extinction. De plus, un récent rapport du WWF a révélé que les populations d’animaux sauvages avaient chuté de 68 % en moyenne depuis 1970.
« La science montre clairement que la perte de biodiversité, la dégradation des terres et des océans, la pollution, l’épuisement des ressources et le changement climatique s’accélèrent à un rythme sans précédent », déclaré l’engagement. Et cette destruction incessante affecte également le bien-être de l’humanité de bien des manières. « La perte de nature et de biodiversité est si grave qu’elle pose de graves risques pour notre santé, notre économie et nos moyens de subsistance. Les pandémies, les incendies de forêt, le déclin de la faune et le changement climatique sont tous des symptômes de notre relation dangereusement déséquilibrée avec le monde naturel », a déclaré Marco Lambertini, directeur général du WWF, dans un communiqué.
Un programme très ambitieux, mais réalisable
Les promesses d’actions de ce nouvel engagement comptent dix points essentiels dont des investissements pour lutter contre le changement climatique durant la relance post-Covid-19. La transition vers une production et une consommation plus durable dans le système alimentaire a également été citée. D’autres engagements comme la réduction de divers types de pollution, des politiques plus strictes pour les crimes environnementaux, ou la lutte contre la déforestation complètent la liste.
Les efforts à déployer pour réaliser les objectifs de cet engagement sont colossaux. Face à cette lourde responsabilité, certaines des plus grandes puissances mondiales se sont abstenues d’y apposer la signature de leur dirigeant. Parmi ceux qui ne se sont pas engagés, nous pouvons notamment citer le Brésil, la Chine et les États-Unis, a rapporté The Guardian. Malgré ces abstentions très remarquées, l’initiative a été saluée par les militants pour l’environnement. Désormais, il ne reste plus qu’à voir si chaque signataire saura respecter sa parole, surtout si l’on considère les contraintes imposées par la relance économique après la pandémie de coronavirus.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Geo
Étiquettes: nature, environnement, réchauffement climatique, biodiversite, engagement
Catégories: Écologie, Actualités