La biodiversité est au bord du gouffre. D’après le WWF, plus d’une espèce animale et végétale sur trois serait menacée de disparition. Aujourd’hui, la situation est particulièrement alarmante pour la population d’éléphants. En seulement 40 ans, elle a notamment diminué de 70 %. Par conséquent, l’espèce entière pourrait s’éteindre d’ici 20 ans si des mesures strictes ne sont pas prises dans les plus brefs délais.
La situation est critique
Selon le rapport sur le statut de l’éléphant d’Afrique datant de 2016, il resterait environ 415 000 individus sur le continent africain, contre 1,3 million en 1980 et 3 à 5 millions en 1900. La situation n’est pas meilleure dans le reste du monde. L’éléphant d’Asie s’inscrit sur liste rouge des espèces en danger d’extinction, avec seulement 50 000 individus restants sur le continent.
En cause, la destruction de leur habitat, les conflits avec les humains et le braconnage en masse. 50 % de l’habitat de l’éléphant d’Afrique et 85 % de l’éléphant d’Asie ont été détruits depuis 1979. En outre, le WWF précise dans sa campagne de collecte de fonds du 19 novembre dernier qu’un éléphant est braconné toutes les 25 minutes. Ainsi, le plus grand mammifère terrestre pourrait disparaitre en 2040 si les mesures contre son extinction ne sont pas renforcées.
L’ivoire, l’or blanc des braconniers
« Derrière les braconniers se cachent de puissants réseaux criminels organisés où se mêlent corruption, blanchiment d’argent et assassinats. Les trafiquants ne reculent devant rien pour obtenir l’or blanc », a prévenu l’organisation de protection de l’environnement. Chaque année, des centaines de rangers chargés de la protection des parcs naturels africains perdent effectivement la vie en essayant d’arrêter ces derniers.
Tout cela pour récolter l’ivoire, une matière utilisée pour fabriquer divers objets de décoration et pour concocter divers remèdes asiatiques. Résultat, 20 000 éléphants sont chassés et tués par les braconniers chaque année pour alimenter le commerce illégal d’ivoire, un commerce qui rapporte plus de 150 milliards de dollars annuellement et dont le lieu de transit principal est la Belgique.
De son côté, le WWF collabore avec les gouvernements et les populations locales pour réduire les conflits entre habitants et éléphants. De plus, l’ONG travaille étroitement avec TRAFFIC, le réseau de surveillance du commerce d’espèces sauvages, pour « empêcher et punir la criminalité liée aux espèces sauvages de manière plus efficace ». Et enfin, il nous invite à soutenir ses projets par le biais de dons pour préserver les éléphants.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Sciences et Avenir
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