De récentes analyses ont révélé la présence d’une molécule considérée comme essentielle à la vie sur Encelade, renforçant l’idée que les lunes glacées en orbite autour de géantes glacées puissent l’abriter.
Du cyanure d’hydrogène sous la coquille d’Encelade
Si Encelade ne semble pas particulièrement accueillante au premier abord, un vaste océan souterrain se cache sous sa coquille glacée. Au cours de la dernière décennie, les scientifiques ont détecté des molécules organiques complexes, du phosphore et d’autres composés indispensables à la vie, dans ses gigantesques geysers glacés.
Suite à la détection de méthane, potentiellement émis par des microbes extraterrestres se nourrissant de ces substances, des chercheurs avaient exposé plusieurs de leurs homologues terrestres à ces conditions en laboratoire et constaté qu’ils prospéraient.
Publiés dans la revue Nature Astronomy, de nouveaux travaux basés sur les données de la sonde Cassini renforcent la possibilité que des formes de vie soient présentes sous la surface de cette lune de Saturne. En les passant au crible, les équipes de la NASA ont détecté la signature du cyanure d’hydrogène. Au coeur de la plupart des théories sur l’émergence de la vie sur Terre, cette molécule « couteau-suisse » est largement impliquée dans la formation des acides aminés, qui constituent les « briques de base » du vivant.
Chimie complexe
Les scientifiques ont également découvert des signes de chimie souterraine beaucoup plus complexe et soutenue que prévu. Si les premières preuves de méthanogénèse (impliquant le dioxyde de carbone, le méthane et l’hydrogène) avaient été mises en évidence en 2017, les auteurs de la nouvelle étude ont trouvé une variété de composés organiques présentant des traces d’oxydation. Un processus contribuant à la libération de plus grandes quantités d’énergie chimique.
« La composition de l’océan d’Encelade fournirait les conditions nécessaires à l’émergence et au maintien de potentielles formes de vie », souligne Kevin Hand, co-auteur de l’étude.
Selon le chercheur, les nouvelles voies chimiques mises en évidence pourraient être prochainement testées en laboratoire.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
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