Des scientifiques génèrent de l’électricité à partir de minuscules billes de plastique

Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à générer de l’électricité à l’aide de nano-billes de plastique. Une telle approche pourrait être utilisée pour alimenter de petits dispositifs électroniques (capteurs, appareils médicaux, vêtements intelligents…).

La triboélectrification

La triboélectrification désigne la génération de charges électriques due au contact de deux matériaux. Si elle ne peut rivaliser avec les sources d’énergie traditionnelles, elle pourrait avantageusement remplacer les minuscules piles ou batteries utilisées pour alimenter des dispositifs peu énergivores.

Lire aussi La sonde Hera dévoile les nouvelles images de Deimos, la mystérieuse lune de Mars

Précédemment intégré à des capteurs ou des tissus, ce type de technologie se trouve au cœur d’une nouvelle étude menée par des chercheurs belges, australiens et hongkongais. Détaillée dans la revue Small, la nouvelle approche implique l’utilisation de surfaces constituées de billes nanométriques de mélamine et de formaldéhyde de tailles différentes.

Les expériences réalisées ayant montré que les sphères les plus grosses et les plus petites avaient respectivement tendance à acquérir une charge négative et positive, les scientifiques ont conçu un générateur dans lequel celles-ci étaient séparées par un film ultra-mince.

Selon eux, les quantités d’énergie dépassaient largement celles générées avec d’autres approches triboélectriques, impliquant notamment le frottement de deux matériaux.

Lire aussi À mesure qu’elle s’enfonce dans les profondeurs, cette pieuvre étrange se couvre de verrues

Une approche plus durable

L’absence de frottement direct signifie également une durabilité bien supérieure : les tests ont montré que les nano-billes de plastique pouvaient supporter 10 000 cycles. Mieux encore, leur fabrication n’implique pas de solvants, ce qui se traduit par un coût de production plus faible, et elles peuvent également être régénérées via l’application d’une nouvelle couche de matériau, sous forme de poudre.

« Notre recherche montre que le choix des matériaux peut conduire à des améliorations substantielles des quantités d’énergie produites », estime Ignaas Jimidar, co-auteur de la nouvelle étude. « Cela ouvre de nouvelles perspectives pour l’alimentation de technologies du quotidien, sans dépendre des sources d’énergie traditionnelles. »

En 2023, des chercheurs chinois avaient dévoilé un minuscule générateur exploitant les mouvements moléculaires pour produire de l’électricité.

Lire aussi Le télescope spatial James-Webb repère une structure inattendue dans l’Univers primitif