Aller au contenu principal

Aux États-Unis, l’ecstasy va être utilisé pour traiter le syndrome de stress post-traumatique

L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux vient d’approuver l’utilisation de l’ecstasy pour traiter le syndrome de stress post-traumatique dans des essais cliniques. Si les vertus thérapeutiques de cette drogue ne sont plus à prouver, c’est une grande étape qu’il soit approuvé par une agence gouvernementale.

Qu’est-ce que le syndrome de stress post-traumatique ? 

Le syndrome de stress post-traumatique cause une irritabilité croissante, un sentiment d’isolement, de la colère, de la peur, de la dépression et des conduites pathologiques telles que l’alcoolisme. Il survient après un évènement traumatique. Par exemple, aux États-Unis, de nombreux vétérans de guerre sont atteints par ce syndrome.

Suite à la décision de l’agence américaine, le MAPS (l’association qui étudie les médicaments à base d’agents psychédéliques) a annoncé plusieurs phases d’essais, sur 200 à 300 participants, et ce, dès 2018. Les tests se dérouleront aux États-Unis, au Canada et en Israël. L’Europe reste dans les cartons de la MAPS pour un déploiement futur.

Des vertus thérapeutiques déjà prouvées

Ces essais visent à observer à quel point la MDMA, nom du composé de l’ecstasy, est effective pour soigner le syndrome de stress post-traumatique. Depuis 1986, le MAPS effectue de nombreux tests pour prouver ses vertus thérapeutiques. Si l’organisme souhaite plus d’études, la mauvaise réputation de la MDMA est un véritable frein. David Nutt, un expert en neuro-psychiatrie à l’Imperial College London, a affirmé au magazine Science qu’il était « évident depuis 40 ans que la MDMA était un médicament. Mais c’est l’acceptation du public qui est difficile à obtenir« .

Auparavant, les tests effectués par le MAPS ont donné des résultats favorables. Lors de la phase de tests précédente, de la MDMA a été administrée à 107 personnes souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique. Deux mois plus tard, 61 % d’entre eux étaient soignés. Puis au bout d’un an, ce pourcentage est passé à 68 %. On espère donc que, si elle fait ses preuves, cette substance pourra être considéré comme un vrai médicament. Le MAPS est en tout cas sur la bonne voie suite aux différents accords et permissions du gouvernement américain.

La composition chimique de la MDMA

 

 

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *