La chasse aux sorcières remonte à bien longtemps. C’était très populaire en Europe, surtout durant la Réforme. Durant cette époque, des procès furent enchevêtrés, se terminant par une exécution où 70 % des accusés étaient des femmes âgées de plus de 50 ans et faisaient partie de la classe inférieure. La première chasse aux sorcières a débuté en 1560 et ce fâcheux évènement s’est terminé en 1680. En Écosse, on compte à peu près 2.500 victimes de cette accusation qui ont perdu la vie sur le bûcher entre le XVI et le XVIIIe siècle.
La sorcellerie en Écosse
En 1560, une loi a été votée contre les personnes ayant recours à toute forme de sorcellerie. Cette loi pouvait donc amener de nombreuses femmes à périr sur le bûcher. Une enquête effectuée par l’université d’Édimbourg révèle qu’en moyenne 2.500 personnes auraient été exécutées durant cette époque. Comme la plupart des pays d’Europe, l’Écosse a aussi participé à la chasse active aux sorcières. Les États-Unis aussi ont fait de même, mais n’ont pas connu de nombreuses victimes comme en Europe. Le plus populaire des procès fut celui de Salem, qui s’est déroulé entre 1692 et 1693 et durant lequel 20 personnes ont été condamnées.
En effet, à une époque, les femmes ne pouvaient pas se défendre durant les procès. Un procès durait souvent des jours et pendant tout ce temps, elles se faisaient persécuter soit avec la privation de sommeil, soit avec des piqûres ou des aiguilles spéciales qui ne provoquaient ni saignement ni douleur. Il arrivait même qu’elles soient mises à nu afin que l’on fouille tout leur corps à la recherche du signe du diable. Des chasseurs de sorcières étaient même appelés pour les torturer et enquêter. Ces dernières finissaient par avouer à contrecœur qu’elles étaient des sorcières. La loi écossaise fut abolie en 1736.
L’Écosse s’excuse pour les victimes de cette période
L’Écosse s’est excusée auprès de ses citoyens pour cette période sanglante de l’histoire. Le 8 mars 2022, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré dans son discours que cette pratique « était une injustice à une échelle colossale ».
Une campagne a été créée dans le but de pardonner et de commémorer les accusés. La fondation Witches of Scotland a réuni plus de 3.400 signatures en 2020. Les autorités affirment donc que son discours était une excuse officielle.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Smithsonianmag
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