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Catastrophique : les réserves d’eau potable s’amenuisent dangereusement en Australie

Il y a déjà des régions où il n'y a plus aucune eau potable

Cela est confirmé, de Queensland jusqu’à Sydney, plus d’une douzaine de villes et de terres de l’est de l’Australie se rapprochent à grands pas du « Day Zero », autrement dit le jour où la dernière goutte d’eau potable aura disparu. Alors que les changements climatiques prennent de l’ampleur, le pays a été durement frappé par une vague de sécheresses et de pénuries d’eau.

Une situation de plus en plus alarmante

Selon l’Agence France-Presse (AFP), certaines villes touchées n’ont déjà plus de ressources en eau. Les autorités précisent que les autres villes n’ont plus que quelques mois à tenir. Elles seront sûrement asséchées d’ici la fin de l’année. Ainsi, l’Australie est désormais jalonnée de véritables villes fantômes.

Angus Ferrier, un producteur d’agrumes, témoigne de cette situation dramatique : « Je connais des producteurs qui sont à sec et qui ont décidé de ne rien planter cette année et qui ont pratiquement fermé leurs activités à court terme. » Ferrier a personnellement dû déterrer des milliers d’arbres et compte en déterrer des milliers d’autres. Sur l’environnement et ses ressources en eau, les dommages sont donc catastrophiques. Cette situation est le résultat d’une effrayante réalité d’un monde brûlé par l’effondrement de l’environnement.

Les solutions envisagées par les autorités et les associations australiennes

Face à l’inquiétante réalité de la situation, les autorités ne peuvent malheureusement pas modifier le climat. Mais elles peuvent tout de même consacrer les années futures à transporter de l’eau. Cela serait une solution particulièrement coûteuse et rappellerait celle de transporter un iceberg vers l’Afrique du Sud en cas de grande nécessité. Les autorités doivent également se concentrer sur le quotidien mouvementé et stressant des Australiens.

Les autorités locales se dépêchent de répondre à la crise actuelle avec l’élaboration d’un projet de construction de canaux et la mise en place de forages. Toutefois, l’attente de la réponse de la police nationale ne cesse de faire monter la pression. Cela pourrait inclure la construction de barrages et des restrictions plus rigides sur l’utilisation de l’eau des rivières pour l’irrigation. De plus, elles n’auront d’autre choix que de transporter l’eau potable par camions à un coût mensuel d’un million de dollars australiens (690 000 dollars). Néanmoins, cela ne devrait durer que douze mois.

Les associations de producteurs et d’agriculteurs se serrent également les coudes afin de mettre en place des mesures radicales. L’association des producteurs locaux estime que la sécheresse coûtera cent millions de dollars à l’économie de la région de Stanthorpe. Les agriculteurs, quant à eux, prennent des mesures pour survivre en dépensant de faibles sommes pour faire acheminer de l’eau par camions pour leurs cultures ou en louant des terres dans d’autres régions moins touchées par la sécheresse.

Dans son rapport, l’AFP explique que des fermes sont déjà à sec et que les magasins ferment alors que les habitants veillent à leur survie. L’addition de tous ces facteurs environnementaux provoque une augmentation des vols d’eau potable. Selon Susan Law, directrice générale du conseil régional d’Armidale, d’autres sources d’eau, autres que celles de la pluie, sont examinées. Mais, face aux importants besoins en eau, même l’approvisionnement des canaux ne durerait qu’une année dans la région d’Armidale.

— Electra / Shutterstock.com

Quel avenir pour les terres australiennes ?

Surnommée « le pays brûlé par le soleil« , l’Australie a longtemps été secouée par la sécheresse et les inondations. Mais les scientifiques expliquent que toutes ces mesures mettront du temps à se mettre en place, compte tenu de l’ampleur des changements climatiques. Le gouvernement, soucieux de soutenir le secteur minier du pays, a refusé de placer la lutte contre le changement climatique au premier plan, au motif que cela mettrait dans l’ombre la croissance économique.

Selon Gordon Yuman, herbager du village de Guyra, la structure de l’intérieur du pays est en jeu. Alors qu’ils risquent la faillite, de nombreux agriculteurs souffrent de problèmes de santé mentale. Le stress des habitants ne fait qu’accroître. En effet, certains, dont Tom Hehlen, un résident de la ville de Stanthorpe, déclarent à l’AFP : « Vous avez le sentiment que tout le monde est à l’aise parce que vous devez regarder tout ce que vous faites – vous devez faire attention à chaque goutte que vous utilisez. » C’est donc le noyau du pays qui va être démoli si des solutions à long terme ne sont pas établies dans les semaines et les mois à venir. L’humanité ne peut pas se permettre de nier une telle réalité inquiétante pour l’avenir de l’Australie.

Par Cécile Breton, le

Source: Futurism

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  • « Les Sénégalais en 1989 ont fait pleuvoir en abondance et obtenu « des récoltes record  »
    dans leur pays, comme le relate la presse de l’époque.
    Ceci accomplissait la promesse faite par l’université Américano-Hollandaise, qui patronnait
    cette campagne, au Président du Sénégal.  » C’est la seule coopération qui ai vraiment marché »
    disait-il.
    De plus il a eu de nombreux autres effets collatéraux bénéfiques dans le pays qui ont facilité la vie dans le pays. L’amélioration systématique du climat par cette technique simple a été constatée, mesurée maintes fois. »