Récemment, au lieu de se servir d’un moteur de jeu vidéo conventionnel, des chercheurs de Google et de l’université de Tel Aviv ont utilisé l’intelligence artificielle pour lancer le jeu vidéo Doom. Les résultats sont particulièrement hallucinants. Explications.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, Doom utilisé via une intelligence artificielle donne vie à des méchants qui apparaissent et disparaissent et à des murs qui bougent de manière incontrôlable. Au-delà de ces bizarreries visuelles, il s’agit toujours d’une interprétation fidèle de ce jeu vidéo de 1993.
« Un modèle neuronal exécuté en temps réel peut-il simuler un jeu complexe avec une qualité élevée ? », ont écrit les chercheurs dans leur article. « Dans ce travail, nous démontrons que la réponse est oui. Concrètement, nous montrons qu’un jeu vidéo complexe, le jeu emblématique Doom, peut être exécuté sur un réseau neuronal. »
Les chercheurs ont utilisé un modèle de diffusion appelé GameNGen qui est utilisé par la plupart des générateurs d’images d’IA et qui a été formé sur 900 millions d’images extraites de séquences de jeux Doom existantes. Ils ont découvert qu’ils pouvaient abandonner l’approche traditionnelle au profit de l’IA. « Bien qu’il ne s’agisse pas d’une simulation exacte, le modèle neuronal est capable d’effectuer des mises à jour complexes de l’état du jeu, telles que le comptage de la santé et des munitions, l’attaque des ennemis, l’endommagement des objets, l’ouverture des portes et la persistance de l’état du jeu sur de longues trajectoires », ont détaillé les chercheurs.
Les spécialistes ajoutant : « Notre approche comporte toutefois certaines limites. Le modèle n’a accès qu’à un peu plus de 3 secondes d’histoire. Des objets comme des tonneaux et des méchants disparaissent et apparaissent donc de nulle part. Néanmoins, la logique du jeu persiste pendant des horizons temporels considérablement plus longs. Cette technologie pourrait ouvrir de nombreuses portes dans le monde du développement de jeux vidéo, en réduisant potentiellement les coûts et en rendant le processus de développement plus accessible. Les jeux pourraient même être écrits et édités au format texte, ou en alimentant des images d’échantillons d’IA. »
Pour aller plus loin, sachez que récemment, une chercheuse du MIT a lancé le jeu Doom sur des bactéries E. coli.
Par Cécile Breton, le
Source: Futurism
Étiquettes: intelligence artificielle, doom
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