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Épouvantable : un tiers des oiseaux ont disparu en moins de 50 ans en Amérique du Nord

Cela représente la disparition de 3 milliards de volatiles...

En l’espace d’à peine cinq décennies, les populations d’oiseaux en Amérique du Nord ont été réduites de 3 milliards d’individus selon cette vaste étude. Un déclin qui concerne des centaines d’espèces d’oiseaux, y compris celles autrefois considérées comme abondantes.

Une véritable hécatombe

Selon cette étude menée par des scientifiques des universités de Cornell et de Georgetown et présentée dans la revue Science, les populations d’oiseaux aux États-Unis et au Canada ont diminué de 29 % au cours des cinquante dernières années. D’après ses auteurs, cette chute drastique est le signe d’une crise écologique généralisée.

« De multiples sources de données indépendantes montrent une réduction massive du nombre d’oiseaux sur le continent nord-américain. Nous nous attendions à ce que le déclin des espèces menacées se poursuive. Mais pour la première fois, les résultats ont également montré des pertes généralisées parmi les oiseaux communs à tous les types d’habitats, y compris les oiseaux que l’on trouve dans nos jardins », estime Ken Rosenberg, auteur principal de l’étude.

Leurs recherches montrent que sur les quelque 3 milliards de spécimens disparus, la plupart appartenaient à 12 familles d’oiseaux communes (moineaux, passereaux, pinsons, hirondelles). Globalement, le nombre d’oiseaux est passé d’environ 10 milliards en 1970 à seulement 7 milliards en 2019.

— caamalf / Shutterstock.com

« Pouvez-vous imaginer un monde sans chants d’oiseaux ? »

Si la cause principale de cette chute reste la perte d’habitat, causée principalement par le changement climatique et l’urbanisation, les chats errants, les collisions avec les bâtiments présentant des surfaces vitrées, les pesticides toxiques et le déclin des insectes représentent également des menaces importantes pour les volatiles.

« Ces données concordent avec ce que nous voyons ailleurs, pour d’autres groupes d’animaux montrant des signes de déclin massif, y compris des insectes et des amphibiens », avance Peter Marra, co-auteur de l’étude et directeur de la Georgetown Environment Initiative.

Il se trouve cependant que toutes les espèces du continent nord-américain ne sont pas en déclin. Selon les scientifiques, certaines espèces d’oiseaux, notamment les rapaces et les oiseaux aquatiques sauvages (canards, échassiers, cygnes, oies…), ont vu leurs populations augmenter au cours de la même période, probablement grâce aux efforts de conservation ciblés et à la législation encadrant les espèces menacées.

« Il est impératif de s’attaquer aux menaces immédiates et permanentes, non seulement parce que l’effet domino peut entraîner la dégradation des écosystèmes dont les humains dépendent, mais également pour préserver ces espèces que nous chérissons. Pouvez-vous imaginer un monde sans chants d’oiseaux ? », conclut Peter Marra.

Des phénomènes similaires sont également observés en France.


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