Malgré les nombreuses évolutions dans le domaine, le secteur du transport – en particulier le transport de marchandises – reste l’un des plus polluants au monde. Pour résoudre ce problème, une start-up revient sur le cas des dirigeables chargés alimentés à l’hydrogène. Malgré la controverse, l’entreprise compte produire un prototype d’ici 2025.
Un engin qui devrait révolutionner le fret aérien
L’idée de construire des dirigeables à hydrogène n’est pas nouvelle. Cependant, aucune de ces idées n’a jamais abouti jusqu’à présent, en partie à cause des controverses qui entourent ces moyens de transport. En effet, ils sont notamment jugés trop dangereux, et la catastrophe du Hindenburg survenue non loin de New York en 1937 est souvent citée pour illustrer ce fait. Durant la catastrophe, le dirigeable commercial LZ 129 Hindenburg alimenté au dihydrogène a pris feu en direct à la télévision, causant la mort de 30 personnes.
Des années plus tard, ce moyen de transport continue de susciter beaucoup de méfiance, pourtant il présente de nombreux avantages, notamment sur le plan écologique. En effet, les dirigeables chargés nécessitent moins d’énergie pour rester en vol. En association avec les nouvelles méthodes de production d’énergie verte, ces appareils peuvent encore être plus écologiques. C’est notamment dans cette logique que la start-up californienne H2 Clipper a relancé son idée de concevoir de grands dirigeables électriques soulevés et alimentés par de l’hydrogène.
Les plans actuels de l’entreprise prévoient que ce dirigeable commercial pourra transporter des charges allant jusqu’à 150 000 kilogrammes. L’appareil pourra parcourir des distances dépassant les 9 000 kilomètres à une vitesse moyenne de 280 kilomètres à l’heure. Mais le plus important concernant ce dirigeable est son côté résolument écologique, puisqu’il est prévu qu’il s’agira d’un appareil zéro émission carbone qui sera en plus alimenté avec de l’hydrogène vert liquide.
Un projet très intéressant, mais difficile à réaliser
À ce stade, la conception de cet immense dirigeable est purement théorique, et de très nombreux défis doivent encore être relevés pour en faire une réalité, notamment en ce qui concerne l’usage de l’hydrogène liquide comme combustible. Mais si H2 Clipper y arrive, cela va sans aucun doute révolutionner le secteur du fret aérien. De son côté, l’entreprise californienne est très optimiste et pense pouvoir produire un premier prototype d’ici 2025. D’ailleurs, la société a déjà déposé plusieurs demandes de brevets pour la réalisation de son projet. Elle a également affirmé avoir effectué les premiers tests de simulation de sa technologie de soufflerie qui utilise la dynamique des fluides computationnelle (CFD).
Cette soufflerie devrait notamment être utilisée pour son futur dirigeable nommé Pipeline-In-The-Sky. Selon H2 Clipper, ce test a été une réussite, et il s’agit là d’une étape importante dans divers aspects de son projet. « L’analyse réussie avec le CFD marque une étape importante pour le développement du dirigeable Pipeline-In-The-Sky et rapproche H2 Clipper de la réalisation de notre objectif de fournir le moyen le plus rapide, le plus flexible et le plus évolutif de transporter de l’hydrogène de qualité en tant que carburant sur le marché mondial », a ainsi déclaré Rinaldo Brutoco, fondateur et PDG de la start-up, dans un communiqué.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Atlas
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