Imprimer des pièces entièrement faites de métal sera bientôt dans le domaine du possible. Un nouveau procédé pour la technologie de l’impression 3D a fait son apparition : celui d’utiliser du métal liquide et chaud à température ambiante.
Si le plastique était pour l’instant la matière de prédilection pour utiliser les imprimantes 3D, cela va changer d’ici peu. Cette nouvelle méthode utiliserait le métal liquide pour produire des objets. Mais pour éviter d’endommager la structure de l’imprimante, il faut que le métal ne soit pas trop chaud. Le problème, c’est justement qu’en général, le métal ne peut passer de l’état solide à l’état liquide qu’à condition d’être exposé à une température très élevée. Des propriétés incompatibles avec le fonctionnement d’une imprimante 3D jusqu’à maintenant.
Une équipe de chercheurs de l’Université de l’état de Caroline du Nord a trouvé le moyen de rendre le métal liquide sans avoir à le chauffer à une haute température. Ce métal est composé à 75% d’un alliage de eutectique de gallium et à 25% d’indium. Désormais, ce métal peut donc fondre à température ambiante, une vraie prouesse qui permet donc l’usage du métal dans une imprimante 3D.
Mais si le métal fond à température ambiante, ne risque-t’il pas de toujours rester à l’état liquide ? Non ! Là encore une prouesse puisque le métal se solidifie par l’extérieur en créant en une couche solide grâce à l’oxydation. Ces bouts de métal entre solide et liquide sont ensuite assemblés par l’imprimante pour réaliser les formes prévues. Le hic c’est qu’il faut tout de même que la construction soit parfaite et effectuée au millimètre près pour ne pas voir le métal (encore liquide à l’intérieur) s’affaisser et rendre la construction instable ou même de la faire exploser.
« La fine couche d’oxyde à la surface du métal permet la formation de structures stables mécaniquement et assez solides pour résister à la gravité et à la force exercée par le liquide contre la surface« , explique l’un des scientifiques responsables de cette découverte.
Pourtant, cette technologie de métal liquide ne risque pas d’arriver rapidement sur le marché : les coûts sont beaucoup plus chers que le plastique ; ce n’est donc pas donné à tout le monde. Il y a encore des étapes de calibration à effectuer avant d’être sûr que le métal liquide sera correctement utilisé dans une imprimante 3D. Malgré tout cela, on a vraiment hâte de voir des objets métalliques créés de toutes pièces grâce à cette nouvelle technologie ! C’est très impressionnant. Que pensez-vous de cette nouveauté pour l’impression 3D ?
Par Alex Dobro, le
Source: Presse Citron