Le fil arachnéen est aussi résistant que l’acier et tout aussi flexible que le caoutchouc. La combinaison de ces deux caractéristiques rend cette fibre inégalée. A ce jour, une société allemande a trouvé le secret des araignées pour fabriquer synthétiquement cette soie. DGS vous en dit plus sur cette étonnante découverte !
La soie d’araignée fournit de nouvelles fibres pour les textiles et pour une multitude d’autres usages. Elle est idéale pour une utilisation comme fil de suture chirurgicale, comme base de squelette pour aider à régénérer les os et la peau dans les cultures cellulaires pendant le remplacement des tissus, mais aussi sous forme de capsule de médicament, pour des cordes de parachute et certains matériaux utilisés dans les avions. Mais comme les araignées sont très difficiles à domestiquer, une grande partie des efforts a été consacrée à la production de la soie d’araignée par les méthodes et techniques du génie génétique.
Les entreprises tentent de faire de la soie d’araignée synthétique en copiant les gènes pertinents des araignées et en les insérant dans des organismes tels que la bactérie Escherichia coli, qui peuvent exprimer la protéine. La protéine, cependant, est complexe, les producteurs potentiels ont rencontré des difficultés car elle est insoluble dans l’eau et la fibre est si fine que les entreprises ont dû inventer de nouveaux systèmes de filature.
L’entreprise AMSilk a développé pour la première fois une fibre de soie possédant les mêmes propriétés que la soie d’araignée. Le procédé de reconstitution repose sur l’assemblage des protéines, chose qui n’avait pas encore été comprise jusqu’à présent. Cette fibre de soie porte le nom de BioSteel.
La firme AMSilk a commencé à vendre des protéines de soie d’araignée aux producteurs de shampoings et de produits cosmétiques. Par ailleurs, plusieurs autres petites entreprises tentent de commercialiser leurs propres versions de la soie d’araignée. Bien que les efforts soient naissants, la soie d’araignée a des chances d’être rendue plus accessible, grâce à un coût plus bas. La fabrication de fibres synthétiques est la prochaine étape, mais cela pourrait prendre quelques années. Le directeur général de AMSilk estime qu’elle pourrait être commercialisée en 2016 ou plus tard.
Il est incroyable de voir à quel point la science nous réserve bien des surprises. Grâce à cette entreprise nous sommes maintenant capables de produire de la soie d’araignée assez bon marché pour être industrialisée dans une grande variété de produits. Nous n’imaginions pas l’infinité de possibilités qui s’offrent à nous dans les domaines médical, sportif, scientifique, etc. Et vous, pensez-vous que c’est une innovation majeure pour tous ces domaines ?
