En examinant les données d’un programme unique en Chine, des chercheurs britanniques ont découvert que la retraite anticipée était liée à une accélération du déclin cognitif lié à l’âge, suggérant qu’une activité sociale accrue contribue au maintien de la santé cérébrale.
Explorer les effets de la retraite anticipée sur la santé
Publiée dans le Journal of Economic Behavior & Organization, la nouvelle étude s’est concentrée sur les données gouvernementales d’un programme de retraite anticipée introduit en Chine en 2009. En raison de l’augmentation de la pauvreté chez les personnes âgées dans certaines régions rurales du pays, celui-ci offrait un revenu stable à celles qui prenaient leur retraite avant l’âge de 60 ans.
Si la comparaison des profils médicaux des sujets en ayant bénéficié à ceux d’un groupe apparié ayant continué à travailler a permis la mise en évidence d’une détérioration des capacités cognitives des membres du programme, signalant globalement des niveaux d’interactions sociales plus faibles, les chercheurs ont dans le même temps observé des signes d’amélioration de leur santé générale. Les préretraités avaient globalement tendance à réduire leur consommation d’alcool, à arrêter de fumer et déclaraient également mieux dormir.
Selon Plamen Nikolov, l’un des chercheurs principaux du projet, cette discordance intéressante entre la santé globale et la santé cognitive suggère que certain aspects de la retraite semblent avoir une influence négative spécifique sur le cerveau.
« Dans l’ensemble, les conséquences négatives de la retraite anticipée en matière d’engagement mental et social l’emportent largement sur l’effet protecteur du programme », résume le chercheur. « L’engagement et les liens sociaux pourraient tout simplement être les facteurs les plus puissants pour le maintien de la performance cognitive dans la vieillesse. »
Maintenir un certain niveau d’interactions sociales
Le lien étroit entre isolement social et déclin cognitif plus rapide chez les membres du programme de retraite anticipée suggère que certaines politiques pourraient être mises en œuvre afin de limiter l’impact négatif de la retraite anticipée sur la cognition tout en conservant les avantages plus généraux pour la santé.
« La solution ne consiste pas à travailler jusqu’à un âge avancé, mais à maintenir un certain niveau d’interactions sociales afin de maximiser les bénéfices d’un départ en retraite anticipé », concluent les chercheurs.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: déclin cognitif, cerveau, retraite
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