Le recyclage est l’un des meilleurs moyens pour lutter contre la pollution. Selon une enquête menée par Greenpeace, il s’est pourtant avéré que ce n’est pas toujours le cas. En effet, sans une bonne maîtrise du processus de recyclage, cette pratique peut causer des problèmes écologiques.
Seuls deux types de plastiques sur sept sont réellement recyclables
Un nouveau rapport de Greenpeace a révélé que de nombreux produits en plastique ne sont pas réellement recyclables, car peu ou pas d’installations peuvent les traiter. Le rapport est basé sur une enquête portant sur les 367 installations de récupération de matériaux en activité aux États-Unis. L’enquête a montré que ces déchets prétendument recyclables finissaient par envahir inutilement les décharges.
Les chercheurs ont ainsi constaté que la plupart des centres de recyclage n’acceptaient que deux des sept types de plastiques étiquetés pour le recyclage aux États-Unis. Les cruches et les bouteilles en plastique entrent dans ces deux catégories. En revanche, les articles considérés comme étant des plastiques mélangés, tels que les barquettes alimentaires et autres produits jetables comme les tasses, les couvercles, les assiettes et les plateaux en plastique, ou encore les dosettes de café n’en font pas partie. Le rapport explique notamment que ces plastiques mélangés ont une valeur négative, ce qui veut dire que leur recyclage coûte cher.
Cela signifie notamment que les entreprises apposent des étiquettes trompeuses sur les produits qui sont censés être recyclés, mais qui ne le sont pas. « Les détaillants et les entreprises de biens de consommation à travers le pays apposent fréquemment des étiquettes sur leurs produits, qui induisent le public en erreur et nuisent aux systèmes de recyclage des États-Unis », a déclaré John Hocevar, le directeur de campagne de Greenpeace USA Oceans, dans un communiqué de presse.
Une enquête pour améliorer les pratiques de recyclage aux États-Unis
Face à ces étiquettes trompeuses, Greenpeace a menacé de déposer une plainte fédérale à l’encontre des entreprises qui induisent les consommateurs en erreur sur le sujet. « Ce rapport montre que l’une des meilleures choses à faire pour favoriser le recyclage est d’arrêter de prétendre que tout est recyclable. Nous devons parler aux entreprises pour qu’elles arrêtent de produire autant de plastique jetable qui finit dans les océans ou dans les incinérateurs », a également déclaré John Hocevar.
En ce qui concerne ces avertissements lancés par Greenpeace, il ne s’agit nullement de mettre un frein sur le recyclage, mais bel et bien de faire en sorte que cette pratique ne devienne pas un mensonge commercial. En effet, il a été expliqué que le but de cette enquête n’est pas de freiner les pratiques de recyclage, mais de mieux renseigner le public sur ce qui peut réellement être recyclé.
Il est à rappeler que l’économie du recyclage aux États-Unis a fait face à une grande perturbation en 2018 lorsque la Chine a interdit l’importation de produits issus du recyclage américain. Face à cette situation, la Sustainable Packaging Coalition a reconnu que le secteur rencontrait actuellement des difficultés, mais que des solutions étaient en cours de développement pour améliorer la recyclabilité des produits. Le fait de mieux informer les consommateurs sur les possibilités de recyclage local fait partie des solutions proposées.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: The Guardian
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