Qui ne s’est jamais imaginé au cœur d’une œuvre de science-fiction ou d’horreur ? Rencontrer en vrai des loups-garous, chasser des vampires et tuer des zombies vous en avez rêvé et les héros de Death Valley, eux, auraient préféré l’éviter. C’est la fin du monde en Californie et les policiers de San Fernando font leur possible pour faire régner l’ordre dans une ville transformée. Embarquez avec nous et découvrez le quotidien atypique des ces héros surprenants.
Death Valley, c’est une création pour le moins originale de 2011, diffusée sur MTV durant 12 épisodes. Un format court pour un programme surprenant qui nous plonge en immersion dans le quotidien des policiers de San Fernando de la brigade de l’UTF (Undead Task Force) en Californie. Filmée comme une téléréalité à la manière de Siberia ou un reportage de terrain, la série dénote des autres créations du genre puisque son histoire prend place dans un monde transformé.
Au cœur de la vallée de la Mort se trouve en effet différentes espèces issues de l’humain et tout droit sorties de contes horrifiques. Zombies, loups-garous et vampires se relaient d’épisode en épisode pour épuiser toutes les ressources des policiers de la ville. Ces derniers, héros de la série, sont suivis constamment par une équipe de télévision, prête à capter toute l’action de leurs vies animées.
Si, jusque-là, on imagine très bien une série sérieuse, un brin badass à la Walking Dead, c’est tout le contraire que l’on découvre dès le premier épisode de la série. De fait, les habitants de San Fernando n’ont pas vraiment eu d’autres choix que de s’adapter aux nouveaux venus et la mort est devenue le quotidien des citoyens. C’est avec une sacré dose d’humour noir que Eric Weinberg, Curtis Gwinn et Michael Cummings ont créé cette série et on y retrouve des personnages à la limite du cliché, suffisamment bien développés pour ne jamais être lassants.
Le gore est aussi à l’honneur sans jamais prendre le pas sur le scénario ou les personnages. On sent l’inspiration des séries B et les scènes de violence sont hilarantes. Si les explosions de crânes et de sang font bel et bien partie de l’histoire, la série propose bien plus au spectateur.
Un capitaine qui se la joue héros sans sentiments, une jeune recrue prête à tout pour prouver qu’elle est digne de son badge, deux agent badass et deux autres qui prennent tout à la légère. Tout un panel de personnages est présenté au spectateur et ce, dès les premiers épisodes. C’est l’une des forces de la série, la seconde étant que les scénaristes n’hésitent pas une seule seconde à éliminer un personnage si l’envie leur en prend. Une technique surprenante, d’autant plus que les caméramans eux-mêmes sont éliminés : trop occupés à tenir perches et autres outils, ils ne peuvent pas se protéger. Une idée maligne qui aura échappé à un bon nombre de réalisateurs avant d’atterrir chez MTV.
Autre bon point, la narration. Si la technique caméra à la main à déjà fait ses preuves, il est souvent difficile de la voir adaptée correctement à un œuvre. Ici, on entre dans l’histoire et le spectateur n’est pas simplement assis en train d’assister à une scène. Les réactions des personnages, face caméra, sont souvent hilarantes et ils prennent soin de nous rappeler notre présence et celle des caméramans sur le terrain. Différentes équipes de journalistes ont été assignées à différents groupes de l’UTF, ce qui permet l’enchaînement rapide des situations et rebondissements. Une technique parfaitement appliquée qui joue clairement en faveur de la série.
Vous l’aurez compris, Death Valley amène, avec un certain talent, un humour de bas étage à l’horreur et si un tel genre peut lasser, c’est ici une réussite grâce la courte durée de l’œuvre. En effet, la série fut annulée à la fin de la première saison sans reconduction possible laissant le public sur un cliffhanger surprenant qui n’aura certainement jamais de suite.
Death Valley fait la part belle aux nombreuses séries d’horreur et de comédie en incorporant judicieusement les deux genres à la même histoire sans jamais en privilégier un au détriment de l’autre. Une série courte certes, mais qui mérite d’être vue au risque de passer à côté d’une des créations les plus amusantes du début des années 2010.
Par JJJ, le
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