Découverte à la fois exceptionnelle et étrange : des échantillons d’ADN d’organismes vivants ont été découverts en plein milieu de l’Antarctique. Des traces de vie jamais vues pour la plupart, qui sont restées piégées dans le continent depuis 14 millions d’années.
Le pôle Sud renferme encore bien des mystères. C’est au beau milieu du continent gelé que des scientifiques ont trouvé des traces d’ADN de 3 507 organismes vivants. Des bactéries pour la plupart jamais découvertes auparavant, des types de champignons, des organismes multicellulaires ou d’autres espèces déjà vues dans les intestins de certains poissons.
C’est dans le lac Vostok que cette découverte a été effectuée. Les scientifiques ont procédé à un forage sur les 4 kilomètres de glace qui séparent le lac de la surface du globe. Le lac a été coupé du reste du monde pendant 14 millions d’année. Et à cause de la forte pression de la glace au-dessus de l’eau souterraine, les chercheurs se demandaient si cela n’avait pas rendu l’eau stérile. Heureusement pour eux, non ! Les prélèvements forés ont montré une multitude d’organismes très différents !
« Nous avons trouvé une plus importante complexité que l’on ne le pensait. Cela montre vraiment la ténacité de la vie, et comment les organismes peuvent survivre dans des endroits où il y a encore une douzaine d’années on pensait que rien ne pouvait y survivre. Les limites sur ce qui est vivant et ce qui ne l’est pas changent« , explique le docteur Scott Rogers, biologiste et responsable des analyses effectuées sur les carottes de forage. Selon lui, « la présence d’espèces marines et d’eau douce soutient l’hypothèse que le lac a été raccordé autrefois à l’océan et que le d’eau douce a été déposé dans le lac par le glacier primordial. »
L’autre interrogation intéressante de cette découverte est que les eaux du lac Vostok sont très similaires à celles présentes à l’intérieur d’Europe, l’une des lunes de Jupiter. Ce qui signifierait que des traces de vie pourraient également être présentes sur cette lune.
La découverte de ce fourmillement d’organismes multicellulaires préservées pendant 14 millions d’années est vraiment intéressante. C’est également impressionnant que la majorité de ces organismes n’avait jamais été répertoriée par les scientifiques jusqu’à maintenant ! Pensez-vous que cette découverte pourrait nous être utile pour mieux comprendre le monde ou qu’il valait mieux laisser les microorganismes tranquilles ?
Par Corentin Vilsalmon, le
Source: Gurumed