Aller au contenu principal

David Berkowitz, le serial-killer satanique qui terrorisa la ville de New York en 1976

De 1976 à 1977, le tueur en série David Berkowitz a terrorisé New York en abattant de jeunes innocents dans leurs voitures. Il a ensuite affirmé que c’était Sam, le chien de son voisin possédé par Satan, qui l’avait poussé à commettre ces meurtres.

ON LE SURNOMME « LE FILS DE SAM »

Si les journaux de l’époque l’ont rapidement surnommé « Le Fils de Sam » et ont ainsi contribué à bâtir sa légende, le tueur en série new-yorkais a fini par admettre que tout cela n’était qu’un canular. David Berkowitz ne souffrait pas de troubles mentaux, et a été jugé apte à comparaître devant la justice après plusieurs examens psychiatriques poussés.

Lorsqu’on lui a demandé qui avait commis les six meurtres attribués au Fils de Sam, Berkowtiz a répondu : « C’était moi, moi et seulement moi ».

En 1974, le soldat David Berkowitz revient aux États-Unis après avoir servi 3 ans en Corée du Sud. Le jeune homme âgé de 21 ans s’installe dans un petit appartement miteux de Yonkers, et ne tarde pas à constater que tous ses anciens amis et connaissances ont déménagé. Isolé et toujours fragilisé par le décès de sa mère adoptive survenue sept ans plus tôt, le jeune homme est découragé… et furieux.

L’année suivante, Berkowtiz découvre que sa mère biologique, qu’il croyait morte en couches, est en fait bien vivante. Lorsqu’il la rencontre, celle-ci semble distante et ne lui manifeste que peu d’intérêt, ce qui ne fait qu’aggraver son manque de confiance en lui et le persuade qu’aucune femme ne le désirera jamais.

BERKOWITZ ÉTAIT UN ENFANT PARTICULIÈREMENT VIOLENT

Lorsqu’il était enfant, David Berkowitz avait déjà eu de graves accès de violence. Il avait notamment tué des animaux, déclenché des incendies et détruit des biens. Il reconnaîtra d’ailleurs plus tard que sa vie sociale particulièrement terne et son incapacité à avoir une petite amie n’ont fait que nourrir sa haine viscérale à l’égard de femmes.

Tout bascule la veille de Noël 1975. Berkowitz suit deux adolescentes dans une ruelle et les poignarde dans le dos avec un couteau de chasse. Les deux jeunes femmes survivent, mais ne peuvent identifier leur agresseur.

Deux des victimes de Berkowitz

BERKOWITZ COMMET SON PREMIER MEURTRE LE 29 JUILLET 1976

Le 29 juillet 1976, Berkowitz s’approche d’une voiture garée dans le quartier du Bronx, armé d’un revolver Charter Arms Bulldog de calibre 44 fraîchement acquis au Texas. À l’intérieur, Jody Valenti et Donna Lauria discutent. L’homme tire plusieurs coups de feu, tuant Lauria et blessant Valenti. Il quitte rapidement les lieux, et ce n’est qu’en ouvrant les journaux le lendemain qu’il découvre qu’il vient de commettre son premier meurtre.

Le revolver Charter Arms Bulldog de calibre 44 utilisé par le tueur

La folie meurtrière de David Berkowitz va durer plus d’un an. Du 29 juillet 1976 au 31 juillet 1977, l’homme tue six personnes et en blesse grièvement huit. Il s’agit majoritairement de jeunes couples stationnés dans leur véhicule la nuit.

Depuis sa sixième attaque perpétrée en avril 1977, le tueur a l’habitude d’envoyer des lettres provocatrices à la police de New York, et au chroniqueur du Daily News, Jimmy Breslin. C’est ainsi que va naître le mythe du « Fils de Sam » qui va terroriser la ville.

LE FILS DE SAM TERRORISE LA VILLE DE NEW-YORK

Dans ses lettres, Berkowitz écrit notamment : « Sam est un garçon particulièrement assoiffé, et il ne me laissera pas arrêter de tuer tant qu’il n’aura pas obtenu sa dose de sang » et « Pour m’arrêter, tu vas devoir me tuer ».

La série de meurtres perpétrés par le Fils de Sam prend fin le 31 juillet 1977, lorsque Berkowitz tue Stacy Moskowitz et blesse grièvement Robert Violante, son compagnon, dans le quartier de Bath Beach à Brooklyn.

La voiture de Moskowitz et Violante après le meurtre

UN TÉMOIGNAGE CRUCIAL

La police de New-York reçoit l’appel d’un témoin qui dit avoir aperçu un homme suspect en train de prendre un ticket de stationnement près de la scène du crime, et affirme qu’il était muni d’un objet sombre. Les registres de stationnement sont méticuleusement analysés par les enquêteurs, qui finissent par obtenir le numéro de la plaque d’immatriculation de David Berkowitz.

Quelques heures plus tard, les agents arrivent devant l’appartement de Berkowitz et repèrent sa voiture. À l’intérieur, ils découvrent un fusil et un sac rempli de munitions, ainsi que plusieurs cartes de la ville sur lesquelles sont marqués les lieux des crimes, et une autre lettre destinée aux autorités.

L’une des lettres envoyées à la police et Jimmy Breslin

Surpris par les forces de l’ordre alors qu’il s’apprête à monter dans son véhicule, le tueur en série se rend sans violence.

Le détective Falotico qui le tient en joue lui demande : « Maintenant que je t’ai attrapé, qui es-tu vraiment ? ». « Vous le savez déjà » déclare Berkowitz d’une voix douce. « Non je ne le sais pas, dis-le moi » insiste Falotico. Le tueur en série tourne alors la tête dans sa direction et déclare : « Je suis le fils de Sam ».

En inspectant le domicile du tueur, la police découvre des graffitis sataniques sur les murs, ainsi que des carnets détaillant précisément ses sombres occupations.

David Berkowitz lors de son arrestation en Juillet 1977

Berkowitz tente de se faire passer pour fou, mais les tests psychiatriques pratiqués et les preuves abondantes de sa culpabilité l’obligent à revoir sa défense. Il plaide finalement coupable pour tous les chefs d’accusation et est condamné à six peines de prison à vie pour meurtres le 12 juin 1978. Incarcéré dans le centre correctionnel d’Attica, il rejoint en 1987 l’Église évangélique chrétienne « Born Again » et se fait désormais appeler le « Fils de l’Espoir ».

Dans le même genre, découvrez aussi ces 9 tueurs en série tristement célèbres pour leurs effroyables meurtres commis en France.

Par Yann Contegat, le

Étiquettes: , , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *