Après de longues et éprouvantes années de combat, les femmes viennent d’obtenir une grande victoire au Soudan. En effet, le gouvernement soudanais vient enfin de criminaliser l’excision, la mutilation génitale de la femme.
L’excision enfin criminalisée au Soudan
L’excision, pratique qui consiste en une mutilation génitale chez la femme, est criminalisée dans la plupart des pays d’Afrique. Malheureusement, elle est encore fortement pratiquée. Désormais, une année après la chute du régime islamiste d’Omar Al-Bachir, les Soudanaises viennent de remporter une grande victoire : alors que neuf Soudanaises sur dix sont victimes de cette pratique, l’excision est enfin considérée comme un crime au Soudan. Une décision adoptée le 22 avril dernier par le Conseil souverain dominé par les militaires et le Conseil des ministres dominé par les civils. De plus, cette pratique est désormais passible de trois ans de prison et d’une amende. Une peine valable si l’excision est réalisée par un particulier ou un établissement médical.
“Le gouvernement vient de criminaliser les mutilations génitales. Un article spécial va être ajouté dans le code pénal national. Une avancée saluée par le ministre des Affaires étrangères”, comme l’a rapporté Radio Dabanga. Le Conseil des ministres a effectivement autorisé une nouvelle loi qui doit encore être approuvée par le Conseil souverain. « Si cela se produit, ce sera l’expression de la volonté politique dans ce pays », a fièrement affirmé Amira Azhary, membre du Conseil national pour le bien-être de l’enfance.
Par ailleurs, la Fondation Thomson Reuters considère que le Soudan est l’un des pires pays au monde au sujet des droits des femmes. “Traditionnellement, les Soudanais croient que couper les parties génitales externes d’une fille est gage d’honneur pour la famille de cette dernière et d’un bon mariage dans l’avenir. Mais cette mutilation peut conduire à des infections et, dans les pires cas, à une infertilité ou à des complications lors des accouchements. Et cela diminue énormément le plaisir sexuel”, a également rapporté Radio Dabanga.
Cette grande victoire a été obtenue après plus de dix années de combat mené par des associations soudanaises au nom des droits humains. En 2012, Omar Al-Bachir avait effectivement annoncé travailler sur une loi interdisant les mutilations génitales. En 2015, l’adoption de cette loi semblait se rapprocher. Néanmoins, les conservateurs, fortement hostiles à celle-ci, avaient toujours eu gain de cause jusqu’à présent.
Une torture subie par des millions de femmes et de filles
Selon l’Unicef, la prédominance des excisions est “très élevée” au Soudan. Par ailleurs, une étude menée par cette organisation en 2014 a révélé que 86,6 % à plus de 95 % de femmes en sont victimes au Soudan. Censée “préserver la pureté des femmes”, cette pratique est néanmoins considérée comme une torture par l’ONU. Les Nations unies estiment d’ailleurs que 200 millions de femmes et de filles ont subi des excisions dans 31 pays du monde, dont 27 rien qu’en Afrique.
En outre, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la majeure partie des Soudanaises sont victimes d’excision de type III, par laquelle les lèvres intérieures et extérieures mais aussi le clitoris sont enlevés. La plaie est par la suite suturée de sorte qu’il ne reste qu’une simple ouverture, nécessaire pour uriner et à l’écoulement du sang menstruel. Cela s’appelle l’infibulation. Néanmoins, cette pratique provoque souvent des kystes, cause de rapports sexuels particulièrement douloureux et pouvant empêcher l’orgasme.
Ainsi, en faisant de l’excision un crime au Soudan, l’Unicef se réjouit du “début d’une nouvelle ère”. Il reste tout de même désormais à dépasser les croyances culturelles et religieuses.
Par Cécile Breton, le
Source: Courrier international
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On salue la victoire des femmes soudanaises, un grand pas vers la reconnaissance de la condition féminine. Mais, ne nous voilons pas la face, le chemin sera long car les conservateurs vont semer le parcours d’embûches. On est effaré devant le nombre de femmes qui subissent cette mutilation, principalement en Afrique. Est-ce qu’un homme peut nous expliquer cet acte immonde ?
Idem pour la circoncision.Acte barbare d’un autre temps.
La soumission de la mère aimante à une coutume.
On pourrait faire semblant pour respecter la religion.
First, la circoncision, encore une pratique dictée par la religion je présume, n’est sûrement pas sans conséquences morales et physiques, mais je ne suis pas une spécialiste sur le sujet. Rien de comparable cependant avec cette mutilation horrible qui met en danger la vie des femmes et les prive de tout plaisir sexuel à vie, mais c’est le but recherché je suppose. Le fait qu’elle soit pratiquée par des femmes dans des conditions d’hygiène parfois plus que douteuses, est encore plus insupportable. J’ai appris par l’article qu’il y avait des degrés dans l’ignominie et que l’on parle d’une excision de type III … On a même lu quelque part que l’heureux élu (le mari) coupait les liens formés par l’opération pour pouvoir pénétrer où vous savez (à vérifier). Imaginez la souffrance !
À mon avis …. c’est une erreur de comparer circoncision et l’horreur absolue et abjecte qu’est l’excision …
La circoncision peut être thérapeutique (j’en suis un exemple…. merci la Chirurgie… merci la Médecine ! l Le phimosis (et paraphimosis) sont dangereux et peuvent dériver en cancer de la verge ! La circoncision diminue les risques de transmission des maladies sexuellement transmissibles (papillomavirus, herpes et même sida (VIH) … c’est, à mon avis, un vrai PLUS à tous les points de vues pour l’homme comme pour sa ( ou son) partenaire !!!
L’excision , pratique anté-islamique, avait fortement diminué sous la colonisation occidentale (de même que l’esclavagisme !)…. malheureusement cette « pratique » progresse depuis la décolonisation et surtout une certaine « ‘islamisation des mentalités » …. Il convient de rappeler que la secte de paix et d’amour n’interdit PAS cette pratique … puisque, parait-il, le « beau modèle » ne l’a PAS explicitement condamné mais seulement recommander de ne pas la pratiquer trop fort …. sur le ton impératif ( dans un hadith) …. tant et si bien que « certains » interprètent cette « recommandation » comme une « obligation » …. Par ce fait, la pratique se répand dans le monde de paix et d’amour …. En effet, l’interdiction et la condamnation de cette « pratique » … revient à contredire le « beau modèle » …. qui ne l’a PAS explicitement condamné …
L’interdiction de cette « pratique » me semble une « bonne blague » dans un sympathique pays comme le soudan ! En fait, une simple manœuvre à caractère internationale …comme la suppression de l’esclavagisme dans ces si sympathiques contrées !
Bah il était + que temps, c’est une pratique de barbare décérébré !!!
Et toute personne ayant pratiqué l’excision,
ou autre technique de barbare finis a la pi*se de type « repassage des seins » ou autre,
méritent au moins, 10 ans de prison ferme !!