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Le vol inaugural de la fusée Zhuque-3 s’est terminé par un incendie au moment de la tentative de récupération du premier étage. Ce lancement représente néanmoins une étape clé dans le développement des capacités de l’industrie spatiale privée chinoise.
Premier vol du lanceur Zhuque-3 : mise en orbite réussie et expérimentation d’un retour contrôlé
Le 3 décembre 2025, la société chinoise LandSpace a procédé au premier lancement de sa fusée Zhuque-3. Ce lanceur lourd avait pour objectif de placer une charge utile en orbite basse et de tester le retour contrôlé du premier étage après séparation. L’entreprise visait ainsi un standard technique comparable à ceux de SpaceX.
LandSpace a confirmé la mise en orbite correcte de la charge utile. Cette réussite partielle a permis de valider plusieurs éléments critiques comme le fonctionnement du moteur à méthane liquide, les systèmes de guidage inertiel, le profil de vol programmé et la séquence de séparation orbitale. Le vol a fourni des données exploitables pour les futures phases du programme.
La tentative de récupération du premier étage s’est soldée par un échec. L’étage a été détruit par un incendie lors de l’atterrissage. LandSpace n’a rapporté aucune victime. L’entreprise a confirmé avoir enregistré des données destinées à une analyse ultérieure, sans divulguer les causes précises de l’échec.
Collecte de données et enseignements techniques malgré l’échec de l’atterrissage
L’atterrissage manqué s’inscrit dans les scénarios envisagés durant les premières étapes de développement d’un système de réutilisation. Ce type de test sert à analyser le comportement en phase terminale, mesurer les performances des rétropropulseurs et évaluer la stabilité dynamique du module.
Les ingénieurs pourront exploiter les données récoltées pendant le vol et la tentative de retour pour identifier les défaillances et ajuster le système. Ce mode de progression par itérations reste courant dans les campagnes d’essais technologiques similaires.
Une conception accélérée : deux ans entre la présentation du projet et son lancement effectif
LandSpace a présenté publiquement la Zhuque-3 fin 2023. Moins de deux ans plus tard, l’entreprise procédait à son lancement. Ce rythme témoigne de la capacité d’ingénierie rapide appliquée et reflète une dynamique propre aux acteurs privés du secteur spatial chinois.
La fusée utilise une propulsion au méthane et à l’oxygène liquides. Ce choix technique s’inscrit dans les standards industriels émergents, adaptés à la réutilisation et à une meilleure compatibilité environnementale. Le développement a impliqué des compétences pluridisciplinaires en ingénierie spatiale.
LandSpace prévoit d’accélérer la mise en service de son lanceur. Elle ambitionne de lancer des missions commerciales et d’expérimenter d’autres solutions de récupération, dans le cadre d’une stratégie d’autonomie orbitale renforcée.
Diffusion contrôlée des images du vol et positionnement stratégique de l’entreprise
LandSpace a diffusé plusieurs images et vidéos du lancement, notamment des prises de vue par drones et caméras embarquées. Ces contenus montrent les phases initiales de propulsion, incluant la montée et la séparation des étages. L’entreprise n’a pas publié de séquences concernant l’atterrissage.
Cette communication vise à valoriser les performances techniques obtenues, dans le respect de la gestion de l’image publique du programme. Cette approche rejoint les pratiques établies chez les opérateurs privés du secteur aérospatial.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Numerama
Étiquettes: SpaceX chinois, vol spatial privé, fusée chinoise, échec atterrissage
Catégories: Actualités, Espace, Entreprises & Startups