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Une étrange pile de crânes de l’âge de pierre trouvée en Italie déconcerte les archéologues

Ils auraient été régulièrement manipulés dans le cadre d’un rituel ancestral

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— Baimieng / Shutterstock.com

Dans le sud-est de la péninsule italienne, des archéologues ont mis au jour une intrigante pile de crânes humains. Ne présentant aucune trace de violence, ceux-ci auraient été régulièrement manipulés dans le cadre d’un rituel ancestral.

Un cadre inhabituel

Bien que des ossements humains soient régulièrement découverts lors de fouilles archéologiques, cette collection intrigante n’a pas été trouvée dans une zone funéraire, mais au cœur de l’établissement néolithique de Masseria Candelaro, dans la province italienne des Pouilles.

Les datations de cette quinzaine de crânes, majoritairement masculins, indiquent des décès survenus entre 5613 et 5335 avant notre ère, soit une période d’un peu moins de trois siècles.

Les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans l’European Journal of Archaeology, décrivent Masseria Candelaro comme un village préhistorique entouré de fossés concentriques. Les crânes ont été découverts dans les couches supérieures d’une structure centrale enfouie, qui renfermait également des artefacts domestiques et rituels.

Selon Jess Thompson, de l’université de Cambridge, une telle configuration laisse penser que ces ossements auraient été abandonnés plutôt qu’intentionnellement enterrés.

Des crânes régulièrement manipulés

L’absence de lésions importantes a permis d’écarter la possibilité qu’il s’agisse de « trophées humains » (les têtes de potentiels ennemis). Les signes d’usure observés évoquent leur exhumation par les descendants des défunts, et des manipulations régulières à l’échelle de plusieurs générations, dans le cadre d’un rituel visant à les honorer.

« Même si aucun élément n’indique qu’ils aient été suspendus ou attachés, ils étaient probablement exposés », écrivent les chercheurs. « Leur regroupement suggère que ces reliques auraient fini par être déclassées. »

En août, une étude avait révélé que les Européens du Néolithique se promenaient avec des trous de 5,5 centimètres dans le crâne.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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