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Des archéologues percent les secrets d’un crâne « extraterrestre » vieux de 700 ans

Une forme de modification crânienne intentionnelle

Un crâne
Image d’illustration — Baimieng / Shutterstock.com

Il y a quelques mois, des ouvriers argentins avaient mis au jour un crâne humain ancien présentant une asymétrie marquée. Des analyses approfondies ont confirmé qu’il s’agissait d’une forme de modification crânienne intentionnelle.

Le crâne de San Fernando del Valle de Catamarca

La découverte est intervenue en mai dernier, lors de l’installation d’une canalisation d’eau à San Fernando del Valle de Catamarca, dans le nord-ouest du pays. Les autres témoignages trouvés à proximité comprenaient des os de lamas brisés et brûlés, ainsi qu’un récipient en céramique typique des Incas, ayant occupé la région entre 1430 et 1530.

Dissocié du reste du squelette, ce crâne à la forme inhabituelle, que les médias locaux avaient qualifié « d’extraterrestre », était celui d’un enfant âgé de 3 à 4 ans au moment de sa mort. La datation des fragments de poterie exhumés de sa sépulture a permis de situer celle-ci entre 1100 et 1300.

La série d’analyses réalisées par l’archéologue Cristian Sebastián Melián et ses collègues n’a pas révélé de lésions traumatiques, indiquant un modelage crânien de type « tabulaire oblique ».

Documentée dans le monde entier, la modification crânienne intentionnelle est une pratique ancestrale apparue il y a des milliers d’années. La plupart des spécialistes estiment que ce marqueur social, culturel, ethnique et religieux avait un impact minime, voire inexistant, sur le développement cérébral.

Rembourrage crânien

Alors que certaines cultures anciennes enveloppaient fermement le crâne des nourrissons avec des morceaux de tissus épais pour lui donner une forme allongée, d’autres ajoutaient également des « rembourrages », à l’avant et/ou l’arrière de celui-ci.

Dans le cas du crâne de San Fernando del Valle de Catamarca, il s’agissait de la seconde approche, se traduisant par un élargissement significatif de ses sections latérales, lui donnant un aspect bombé caractéristique.

Selon Melián, la centaine de crânes anciens déformés trouvés dans la région indique qu’il s’agissait d’une pratique remarquablement répandue à la fin de la période préhispanique. « Environ 90 % présentent une forme tabulaire droite ou oblique », détaille l’archéologue.

Il y a deux ans, des analyses d’ossements vieux de 1 800 ans avaient révélé que les anciens habitants d’une île japonaise déformaient intentionnellement le crâne de leurs enfants.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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