Plusieurs mois après le début de la pandémie de Covid-19, de nouveaux variants du virus ont été relevés dans le monde. Une étude britannique publiée le 10 mars dernier confirme des observations faites fin janvier dernier. Le variant anglais que l’on sait déjà plus contagieux est également plus mortel que la souche classique.
Un variant plus agressif que le variant classique
Le variant anglais du Covid-19 s’avère être 64 % plus mortel. Dans l’étude publiée dans la revue British Medical Journal, les scientifiques indiquent que pour 1 000 cas détectés, il provoque 4,1 morts, contre 2,5 pour le virus classique. « Il y a une haute probabilité que le risque de mortalité soit augmenté par une infection [au variant anglais] », ont indiqué les chercheurs des universités d’Exeter et de Bristol.
Fin janvier dernier, le Nervtag, le groupe qui conseille le gouvernement britannique sur les virus respiratoires, avait déclaré qu’une infection par ce variant était possiblement associée à un risque plus élevé de mortalité. Il estimait que le risque de mortalité parmi les personnes infectées était de 30 à 40 % supérieur, en prenant compte de plusieurs études, dont celle qui vient d’être publiée sous sa forme définitive dans la revue British Medical Journal.
Pour cette étude, les chercheurs se sont basés sur les données de 110 000 personnes infectées hors hôpital entre octobre 2020 et janvier 2021. Suivis pendant 28 jours, la moitié des patients était infectée par le coronavirus classique et l’autre par le variant anglais (également appelé VOC 202012/01 ou B.1.1.7). Les auteurs de l’étude ont dénombré 141 décès pour le premier groupe contre 227 pour le deuxième. En prenant compte de plusieurs facteurs, ils ont ensuite estimé que ce variant était 64 % plus mortel.
Les cas de contamination par le variant anglais sont de plus en plus nombreux
Dans son point épidémiologique hebdomadaire, Santé publique France indique que près de deux tiers des tests positifs criblés correspondent à une suspicion de variant anglais en France. Ce dernier serait notamment majoritaire dans 79 départements métropolitains. Les taux d’hospitalisation et d’admission en réanimation sont particulièrement élevés en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les autorités sanitaires de ces régions se préparent ainsi à transférer des patients vers d’autres régions en raison de la situation tendue dans leurs hôpitaux.
D’après les chercheurs, les vaccins seraient efficaces contre le variant anglais. En revanche, la situation risque d’être plus compliquée avec d’autres variants comme ceux d’abord détectés en Afrique du Sud et au Brésil.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Le Monde
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