La société allemande BioNTech a récemment affirmé que le vaccin développé en partenariat avec Pfizer s’avérait efficace contre une mutation clé présente dans les variantes de coronavirus découvertes en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud.
Des résultats préliminaires invitant à l’optimisme
Administré dans le monde entier, le composé développé par Pfizer-BioNtech repose sur la production de la protéine de pointe du coronavirus par l’organisme, que ce dernier apprend à reconnaître et à neutraliser. Le variant B117, apparu en fin d’année dans le sud de l’Angleterre et jusqu’à 70 % plus transmissible, ainsi que le variant sud-africain affectant directement cette protéine, les experts redoutaient que les vaccins actuels se révèlent inefficaces contre ces nouvelles souches plus contagieuses.
Ce qui ne semble pas être le cas selon les résultats d’une étude préliminaire réalisée par Pfizer en collaboration avec l’université du Texas, accessible depuis le serveur de prépublication biorXiv.
« Les tests réalisés ont montré que les anticorps des personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 Pfizer-BioNTech neutralisaient efficacement le SARS-CoV-2 présentant une mutation clé également identifiée dans deux souches hautement transmissibles », a déclaré BioNTech dans un communiqué.
Si le fait que la mutation N501Y n’engendre pas de résistance aux réponses immunitaires induites par le composé invite à l’optimisme, les auteurs de l’étude ont rappelé que ses résultats restaient limités, étant donné que le variant muté testé « n’incluait pas l’ensemble des mutations de pointe identifiées dans les souches se propageant rapidement au Royaume-Uni et en Afrique du Sud ».
Un suivi étroit des nouvelles mutations nécessaire
Alors que BioNTech avait annoncé le mois dernier qu’il disposait de la technologie nécessaire pour produire un nouveau vaccin contre les souches mutées du SARS-CoV-2 en six semaines seulement, les experts se sont montrés optimistes quant à l’efficacité des vaccins à ARNm contre de nouvelles souches.
« On assistera à l’émergence de nouvelles mutations, qui devront être suivies de près en répétant ce type d’étude à mesure qu’elles apparaîtront », a estimé Eleanor Riley, professeur d’immunologie à l’université d’Édimbourg. « Sachant qu’il existe une limite concernant le nombre de mutations que le virus peut accumuler tout en conservant sa capacité à se lier aux récepteurs des cellules humaines. »
En fin de semaine dernière, l’Union européenne a annoncé avoir conclu un accord avec Pfizer-BioNTech afin de doubler son approvisionnement en vaccins et atteindre les 600 millions de doses.
Par Yann Contegat, le
Source: France 24
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