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Plusieurs mois sont passés depuis le début de la crise sanitaire mondiale et nous n’avons toujours pas trouvé de traitement efficace contre le Covid-19. En revanche, les données accumulées sur la maladie sont de plus en plus nombreuses. Une méta-analyse récente nous éclaire sur la proportion de personnes asymptomatiques ainsi que sur le rôle qu’elles jouent dans la transmission du virus.

Jusqu’à 25 % de personnes asymptomatiques

Une récente méta-analyse s’est penchée sur le nombre de personnes asymptomatiques. Rappelons tout d’abord que le Covid-19 se manifeste par divers symptômes tels que la fièvre, la toux, la fatigue, la diarrhée, les maux de gorge et les maux de tête. Cependant, certains malades ne développent aucun symptôme lorsqu’ils contractent le virus. D’après un profil type dressé par des chercheurs chinois il y a quelques mois, les patients asymptomatiques seraient généralement des personnes jeunes, de sexe féminin et ne présentant aucune comorbidité.

Pour en savoir plus sur ces patients, des chercheurs de l’Institut suisse de médecine sociale et préventive ont recherché des informations dans diverses bases de données scientifiques publiées entre le 25 mars et le 10 juin dernier. Ils se sont notamment penchés sur 94 études réalisées à travers le monde. Ils ont ainsi pu estimer que la proportion de personnes atteintes du Covid-19 et demeurant asymptomatiques est de 17 à 25 %.

Santé publique France avait également fait une synthèse de plusieurs études sur le Covid-19 en juillet dernier. L’agence nationale de santé publique avait ainsi pu déterminer qu’environ 24,3 % des cas positifs ne présentaient pas de symptômes. « Autrement dit, un contaminé sur quatre n’aura jamais de symptômes. Il est bien possible d’ailleurs qu’il ne sache même pas qu’il a été infecté », avait déclaré Stéphane Le Vu, épidémiologiste à Santé publique France.

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Les personnes asymptomatiques seraient moins contagieuses

D’après cette méta-analyse, les personnes asymptomatiques seraient moins contaminantes que les personnes symptomatiques. Le taux de contamination diminuerait de 75 %. L’entourage de ces personnes est toutefois appelé à rester prudent. D’autant plus que ces études restent incertaines. Les chercheurs de l’Institut de médecine sociale et préventive n’ont notamment pas pris en compte les cas de faux négatifs. Cela pourrait pourtant changer les résultats de l’analyse.

De leur côté, les personnes présymptomatiques seraient les plus contagieuses. La moitié des infections auraient effectivement eu lieu avant l’apparition des premiers symptômes. « Ces 50 % s’appliquent quand on regarde de façon active une population fermée, comme un foyer familial où l’on peut tester tout le monde et où les cas sont isolés dès l’apparition des signes », avait déclaré l’épidémiologiste Stéphane Le Vu.

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