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L’inflammation cérébrale causée par le Covid-19 ressemble à celle de la maladie d’Alzheimer

8 personnes sur 10 hospitalisées présentent des symptômes neurologiques

— Design_Cells / Shutterstock.com

Depuis le début de la pandémie, de nombreux indices ont indiqué que le Covid-19 avait un impact important sur le cerveau. Cette théorie a été confirmée après que des chercheurs ont découvert que l’inflammation cérébrale causée par le coronavirus ressemblait à celle provoquée par la maladie d’Alzheimer.

Des inflammations qui provoquent confusion, perte de mémoire et dépression

Il est évident depuis le début de la pandémie que le Covid-19 cause de graves troubles respiratoires chez certains individus. Peu à peu, de nombreux autres symptômes ont été découverts, dont des problèmes cardiaques, digestifs et neurologiques. En collaboration avec une équipe de l’université de la Sarre en Allemagne, les chercheurs de l’université de Stanford ont découvert que le virus déclenche également une inflammation cérébrale, qui entraîne des symptômes similaires à ceux observés avec la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Notons que le type d’inflammation concerné est lié au brouillard cérébral et au déclin cognitif.

Selon l’étude publiée dans la revue Nature, les cerveaux des personnes décédées du Covid-19 ont en effet montré des signes similaires à ceux des personnes décédées de maladies neurodégénératives. Cette découverte aide à expliquer pourquoi environ un tiers des personnes hospitalisées pour cause de Covid-19 signalent des symptômes généralement liés à des problèmes neurologiques, comme la confusion, la perte de mémoire, des difficultés de concentration et la dépression. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les tissus cérébraux de huit personnes décédées de la maladie.

Des échantillons de cerveau de 14 personnes décédées d’autres causes ont été utilisés comme témoins pour l’étude. En procédant à un séquençage d’ARN unicellulaire, les chercheurs ont constaté que même s’il n’y avait aucune preuve moléculaire de la présence du SARS-CoV-2 dans les échantillons de tissus cérébraux des patients décédés du Covid-19, des changements importants ont tout de même été constatés par rapport à ce qui a été observé chez les autres patients. Ces changements sont notamment des signes distinctifs d’inflammation du cerveau, de communication anormale des cellules nerveuses et de neurodégénérescence chronique.

— DC Studio / Shutterstock.com

Une inflammation provoquée par une surcharge de cellules immunitaires dans la zone cérébrale

« Le cerveau des patients décédés de Covid-19 sévère a montré des marqueurs moléculaires profonds de l’inflammation, même si ces patients n’avaient aucun signe clinique signalé de déficience neurologique », a déclaré Tony Wyss-Coray, coauteur principal de l’étude, dans un communiqué. Plus précisément, les chercheurs ont indiqué que les inflammations ont été essentiellement localisées au niveau de la barrière hématoencéphalique. Cette barrière est notamment la frontière qui sépare certaines substances dans la circulation sanguine des fluides qui entrent en contact avec les tissus cérébraux. Cette barrière protège ainsi le cerveau des infections, tout en permettant à certains nutriments et cellules immunitaires d’y pénétrer.

C’est la présence de cette barrière qui explique qu’aucune trace du virus n’ait été observée. En revanche, elle n’a pas pu empêcher l’infiltration de certaines cellules immunitaires qui luttent contre le virus, mais qui favorisent l’inflammation lorsqu’il y en a en trop grande quantité dans la région cérébrale. Selon les chercheurs, même si l’étude est de petite taille, elle suggère que les dommages neurologiques peuvent être courants chez les patients qui ont souffert d’une forme grave de Covid-19. Par ailleurs, d’autres études ont déjà montré que les cas graves de Covid-19 étaient également liés à des lésions cérébrales, généralement associées à des accidents vasculaires cérébraux et à des maladies neuro-inflammatoires. De telles informations sont très importantes, dans la mesure où cela peut avoir beaucoup d’influence sur la vie des individus qui ont survécu face à la maladie sur le long terme.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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