Le 30 juin 2016, une étude américaine a révélé que le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique continuerait de se résorber. Une nouvelle encourageante pour la guérison de notre planète ?
Dans un article publié le 30 juin 2016, des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) ont révélé que le trou dans la couche d’ozone aurait diminué de plus de 4 millions de km2 depuis 2000. Pendant 15 ans, chaque mois de septembre, des mesures ont été prises, permettant d’arriver à cette rassurante conclusion.
La couche d’ozone est la partie de notre stratosphère qui empêche les rayons ultraviolets de toucher la Terre. La couche d’ozone diminue dans l’Antarctique au printemps, laissant passer beaucoup d’UV et provoquant ainsi des écarts de température. Ce phénomène s’appelle « le trou de la couche d’ozone ». Découvert dans les années 50, ce processus est un des facteurs de l’augmentation de la température sur Terre, et provoque également de nombreux cancers de la peau dans les pays exposés comme l’Amérique du Sud ou l’Australie.
L’atmosphère fonctionne donc comme un bouclier ; sans elle, la Terre n’aurait jamais pu abriter la vie. Les résultats de l’étude ont montré plusieurs phénomènes encourageants. Le processus a vécu pour la première fois une pause en octobre 2015 grâce à l’éruption du volcan Calbuco au Chili, en avril 2015 car le dioxyde de soufre dans l’atmosphère contribue à réduire la couche d’ozone. Il a également été démontré que les émissions de gaz chlorés, toxiques pour l’ozone, continuent de diminuer.
Les scientifiques concluent, grâce aux modèles ordinateur, que la couche d’ozone sera complètement guérie avant 2050. Cette franche amélioration est due en partie aux mesures humaines prises lors du protocole de Montréal en 1987. Ce traité international prévoyait l’interdiction progressive des gaz chlorés, présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération et dans les aérosols, et ayant l’effet d’appauvrir l’ozone de notre atmosphère.
La concentration atmosphérique de ce gaz a baissé de 10 à 15 % depuis les années 1990 selon le PNUE, l’Organisation météorologique mondiale et du programme des Nations unies pour l’environnement. « D’ici à 2030, le protocole de Montréal, adopté par tous les pays, aura évité deux millions de cancers de la peau par an, des dégâts oculaires et immunitaires sur les humains, et aura aussi protégé la faune et l’agriculture », commente l’organisation.
Il est important de différencier l’effet de serre, les gaz à effet de serre et le CO2. L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la Terre de retenir la chaleur solaire dans l’atmosphère et de maintenir une température acceptable pour entretenir la vie par le biais de différents gaz. Cependant, la concentration de plus en plus grande de gaz à effet de serre, due à l’activité humaine, augmente l’effet de serre et ainsi augmente le réchauffement de la planète. Le dioxyde de carbone (CO2) est l’un des gaz à effet de serre les plus efficaces mais également un des plus néfastes, de par son utilisation en trop grande quantité.
Sophie Godin-Beekmann, physicienne de l’atmosphère et directrice de recherche au CNRS, a toutefois expliqué que les indices étaient « ténus ». « Il y a une grande variabilité de l’atmosphère, il faudra attendre quelques années avant d’être complètement sûr que le trou d’ozone est en train de se résorber », a-t-elle commenté.
Cette étude reste toutefois une bonne nouvelle pour notre environnement et une grande avancée vers un futur meilleur. Passionné par les différents aspects de l’atmosphère terrestre ? Venez vivre l’expérience exceptionnelle d’un plongeon stratosphérique comme si vous y étiez.
Par Margaux Carpentier, le
Source: Le Monde
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