Cela fait plus de deux ans que le Covid-19 est apparu. Dans le cadre d’une nouvelle étude sur la maladie, des chercheurs allemands et du Royaume-Uni ont créé une version synthétique du Covid-19 dans le but de manipuler le virus en toute sécurité et de comprendre ses comportements.
Une version conçue de A à Z
Les scientifiques ont créé un coronavirus de toutes pièces dans l’espoir de pouvoir lutter contre le vrai, selon une étude publiée dans la revue Nature Communications.
La version laboratoire est considérée comme une mouture de faible intensité contrairement au véritable virus. Les chercheurs sont partis d’un rien. Etape par étape, les souches prennent vie. Ils les ont définies sous l’appellation de « virions minimaux synthétiques », en raison de l’incapacité du virus artificiel à fonctionner de la même manière qu’une réelle unité infectieuse.
Le biologiste de l’université d’Oxford, Oskar Stauter, nous rassure en évoquant que l’importance du processus est de concevoir leur composition et leur structure. Elle permet également de procéder systématiquement à l’étude des mécanismes respectifs. Cette approche garantit une sécurité optimale au cours de la manipulation et des analyses du fonctionnement parallèle à celui du vrai virus.
Un coronavirus synthétique pour lutter contre le vrai ?
Dès le début de la pandémie en 2020, les virologues ont entamé des expériences pour comprendre l’agent pathogène : de quelle manière survit-il ? Comment se reproduit-il ? Les premières études ont porté sur la couronne éponyme, des épis qui servent d’enveloppe extérieure au virus. Suite aux précédentes recherches, il s’est avéré que, d’une part, le virus pénètre dans les tissus humains à travers les protéines. D’autre part, elles déclenchent, au niveau de ce même organisme, une barrière de protection car les protéines ont la propriété d’être facilement identifiées par les anticorps. Ce qui déclenche un balayage des corps étrangers.
Cependant, le SARS-CoV-2 est futé. Une fois dans le corps, le virus vient s’accrocher aux molécules immunitaires à l’aide de ses pointes. A ce stade, il n’éveille pas les anticorps. Stauter souligne dans un communiqué qu’“en baissant la protéine de pointe lors de la liaison aux acides gras, le virus devient moins visible par le système immunitaire”. Il ajoute que cela pourrait être un mécanisme pour éviter de se faire détecter par l’hôte et de former une infection de forte intensité.
Par ailleurs, les scientifiques ont eu un large aperçu des comportements du violent virus grâce aux modèles synthétiques conçus. Ainsi, on peut s’attendre à de nouvelles théories permettant de le combattre définitivement.
Par Arielle Lovasoa, le
Source: Science Alert
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