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L’État favorable pour tracer la population à l’aide d’une application pour lutter contre le Covid-19

Le projet fait déjà beaucoup de débats

C’est officiel : le confinement « va être prolongé » au-delà du 15 avril en France, comme l’a annoncé l’Elysée ce mercredi 8 avril. Emmanuel Macron s’exprimera également ce lundi 13 avril afin d’annoncer les décisions prises par le gouvernement concernant la lutte contre le coronavirus pour les prochaines semaines. Parmi celles-ci, l’État envisage notamment de tracer la population à l’aide d’une application. Un débat qui demeure très épineux.

Vers un traçage numérique de la population ?

Comme l’a annoncé le gouvernement le 8 avril, le confinement risque de durer encore pendant un moment. Face à cela, il réfléchit aux moyens de parvenir au déconfinement et de lutter le plus efficacement possible contre l’épidémie de coronavirus. Ainsi, après avoir longuement hésité, l’État a annoncé vouloir tracer la population à l’aide d’une application, comme cela est déjà le cas dans certains pays.

Olivier Véran, le ministre de la Santé, et Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, ont également annoncé que le gouvernement est en train de travailler sur un projet du nom de « StopCovid« . « Il vise à développer une application qui pourrait limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission. L’idée serait de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif« , a rapporté Cédric O.

— Georgejmclittle / Shutterstock.com

Un changement soudain de position

Il y a une quinzaine de jours, le gouvernement se montrait pourtant particulièrement hostile à un tel projet de traçage de la population. Le 24 mars dernier, Olivier Véran était également peu enthousiaste et considérait qu’une telle mesure allait à « l’encontre de la défense des libertés publiques et fondamentales ». « Cela n’est pas la culture française », avait ajouté à son tour Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, le 26 mars. Finalement, le 5 avril, il a annoncé y être favorable.

Mais pourquoi avoir changé subitement de position ? « Des pays en ont fait l’usage, et il faut être prêt à pouvoir en faire bénéficier les Français si les scientifiques nous disent que cela peut nous aider à lutter contre la propagation de l’épidémie (…) Aucune décision n’est prise pour l’instant sur son utilisation« , a expliqué Olivier Véran.

« Pourquoi ne pas explorer ce projet ? On ne doit fermer aucune porte en matière de technologie, y compris la question du tracking. On verra ensuite ce que ça donne et on tranchera« , a également rapporté un conseiller du Premier ministre Édouard Philippe, qui reste d’ailleurs sur sa position évoquée le 1er avril, à savoir que la question sur un traçage réalisé « sur la base d’un engagement volontaire reste ouverte« . Un proche d’Emmanuel Macron a également expliqué que « des outils numériques peuvent avoir un bénéfice sanitaire, tout en préservant notre modèle démocratique« .

Une majorité radicalement opposée

Ce projet fait malgré tout l’objet d’un débat très épineux. Une majorité y est très hostile. En effet, de nombreux parlementaires de La République en Marche (LREM) sont radicalement opposés à l’utilisation de données numériques pour lutter contre le coronavirus. Ils précisent également que cela risque de porter atteinte aux libertés individuelles. « Mettre en place un tel système reviendrait à nous faire rentrer dans un régime ségrégationniste entre ceux qui sont infestés et ceux qui ne le sont pas. Cela ne peut que conduire à des mécanismes d’exclusion« , s’inquiète Guillaume Chiche, député LREM des Deux-Sèvres. « Il s’agit d’une réponse dangereuse et condamnable. Cela revient à placer l’ensemble de la population sous bracelet électronique« , ajoute Sacha Houlié, député LREM de la Vienne. Stéphane Séjourné, chef de file des eurodéputés macronistes, a aussi expliqué qu’il « est faux de penser que Big Brother peut nous sauver« .

Certains députés de la majorité de droite sont également hostiles à ce projet. « Quand il est question de vie ou de mort, face à une crise sanitaire ou au risque terroriste, le danger est grand d’accepter de rogner nos libertés publiques. Mais c’est justement la force des démocraties libérales que de ne rien céder« , a expliqué Aurore Bergé, porte-parole de LREM dans les Yvelines.

« Notre groupe est vigilant pour que le recours à cette technique, qui peut se révéler très utile, ne remette en cause des libertés fondamentales« , a à son tour rapporté Gilles Le Gendre, président des députés macronistes.

Certains demeurent tout de même favorables à ce projet

Au sein de la majorité, certains sont tout de même favorables à ce projet. « Dans la période actuelle, je suis favorable à ce qu’on se donne la possibilité d’utiliser tous les outils – y compris de géolocalisation – permettant d’améliorer la situation d’urgence sanitaire« , a rapporté Stanislas Guerini, délégué général de LREM.

« Le tracking pourrait être un outil tout à fait pertinent pour limiter la propagation du virus dans le cadre du déconfinement. Je suis favorable s’il est réalisé avec le consentement des individus« , a ajouté Marie Guévenoux, députée LREM de l’Essonne. Cela a d’ailleurs été garanti par Cédric O qui a expliqué que l’application ne pourrait être utilisée que « sur une base volontaire et pourrait être désinstallée à tout moment« . Les données seraient également anonymes.

« Il faut se garder du fantasme d’une application liberticide« , considère Cédric O. « Un travail de conviction est à mener pour convaincre l’opinion« , a annoncé l’Élysée.

« Il n’est pas dit que cela marche« 

« Il n’est pas dit que cela marche« , a également reconnu une source du gouvernement. En effet, tous les Français ne sont pas équipés de la même manière. Certains ont également de nombreux problèmes de connexion.

Jusqu’à présent, environ deux Français sur trois se disent favorables à utiliser une telle application. « J’appelle à la vigilance. Si l’application est mise en oeuvre, elle doit l’être pour une durée limitée et il faut s’assurer du consentement libre et éclairé de l’utilisateur« , a précisé Marie-Laure Denis, présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

« Le projet est évidemment temporaire et n’a pas vocation à aller au-delà de la crise sanitaire« , estime Cédric O. « La séquence, comme les mesures pour y faire face, doit rester exceptionnelle. Il n’est pas question que le tracking s’inscrive sur le long terme« , a ajouté Guillaume Chiche.

Par Cécile Breton, le

Source: Frandroid

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  • Si l’état veut vraiment lutter contre le COVID-19 il préconise à tout le monde le remède du professeur Raoult.
    Le virus est une excuse pour fliquer tout les français.

    • Exactement, tout est bon à prendre avec nos gouvernements qui crient haut et fort  » Démocratie  » en public mais qui passent toujours de plus en plus dans la dictature. Le plus bel exemple est les flashes en majorité sur autoroutes réduite à 90 Km/H alors qu’il n’y a pas réel danger et très peu dans les zones où il y a des enfants par exemple et nos représentants de la loi fort bien formé, appliquent à la lettre les directives, quand le petit ouvrier démontre un mécontentement nos chère policiers sortent en nombre inimaginable de on ne sait d’où avec leurs matraques et flashe ball mais quand il s’ agit d’intervenir dans des zones de non droit comme ils les appellent eux-même, c’est endroit où la drogue ce vend en toute impunité alors ils se disent en sous effectif, cherchez l’erreur.