Covid-19 : Les États-Unis signalent une maladie inflammatoire qui n’affecte que les enfants

Alors que les cas de Covid-19 sont moins nombreux chez les enfants, ceux qui sont infectés sembleraient être la cible d’une maladie inflammatoire rare. Aux États-Unis, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) ont officiellement signalé la multiplication du « MIS-C », une toute nouvelle infection supposée en lien avec le Covid-19.

D’inquiétants syndromes multi-inflammatoires

Le 14 mai dernier, les États-Unis ont officiellement mis en garde contre l’apparition de syndromes multi-inflammatoires ou « MIS-C » chez certains enfants souffrant ou ayant été exposés au coronavirus. Les Centres de prévention américains (CDC) ont averti les professionnels de santé qu’il s’agit d’une maladie inflammatoire rare dont les symptômes présentent plusieurs similarités avec la maladie de Kawasaki (un mystérieux syndrome vasculaire qui affecte principalement les jeunes enfants). Les CDC ont indiqué que le MIS-C se manifeste principalement par l’apparition de fièvre, l’inflammation de plusieurs organes, ou encore l’apparition d’un syndrome de choc toxique.

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Des symptômes post-infection au Covid-19

Tous les cas de MIS-C ont été soigneusement suivis et étudiés dans le but de comprendre son fonctionnement. Les médecins ont ainsi constaté que les symptômes inflammatoires se manifestaient généralement quatre à six semaines après l’infection au coronavirus, soit alors que l’organisme du petit malade a déjà développé des anticorps. « Ils avaient le virus, leur corps l’a combattu. Mais maintenant il y a cette réponse immunitaire différée et excessive », explique Sunil Sood, pédiatre au centre médical pour enfants Cohen à New York.

Déjà plusieurs cas recensés à travers le monde

Les tout premiers cas de MIS-C ont été signalés fin avril au Royaume-Uni. Depuis, l’étrange maladie s’est aussi manifestée dans de nombreux autres pays. Les États-Unis comptent actuellement une centaine de cas, dont trois décès. La France est également déjà touchée avec la mort d’un petit garçon de 9 ans dans un hôpital de Marseille le 9 mai dernier. Contre toute attente, aucun cas n’a été signalé en Asie, notamment en Chine qui est pourtant à l’origine du virus. Les chercheurs avancent que c’est peut-être d’ordre génétique.

Les autorités sanitaires en alerte

Actuellement sur le qui-vive, les autorités sanitaires à travers le monde exhortent les parents à immédiatement « consulter quand les enfants ont de la fièvre pendant plus de deux jours et des signes associés ». Il en est de même pour les médecins qui sont également invités à signaler « toute mort infantile avec preuve d’une infection au SARS-CoV-2 ».

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« Les prestataires de soins qui ont traité ou traitent des patients de moins de 21 ans correspondant aux critères de (la maladie) MIS-C doivent signaler les suspicions de cas à leur département de santé local », ont indiqué les CDC dans un communiqué officiel.