La NASA a réalisé une importante première, en parvenant à transmettre des données via laser sur une distance plus de 40 fois supérieure à celle nous séparant de la Lune.
Communication laser longue distance
La quasi-totalité des communications entre la Terre et les engins situés dans l’espace lointain repose aujourd’hui sur des signaux radio, envoyés et reçus à l’aide d’antennes. S’ils se révèlent fiables, leur bande passante limitée rend l’envoi de fichiers volumineux (photos et vidéos haute définition) particulièrement lent. À l’heure où de plus en plus de données sont transmises au cours des missions spatiales, des approches plus efficaces apparaissent indispensables.
Dans cette optique, l’Agence spatiale américaine a mis sur pied le programme Deep Space Optical Communications (DSOC), impliquant des faisceaux lasers capables d’offrir un débit 100 fois supérieur aux communications radio longue distance actuelles.
Le premier test concluant de cette nouvelle technologie est intervenu au cours de la mission Psyché, lancée le mois dernier et visant à étudier l’astéroïde lointain du même nom. Embarquant un émetteur-récepteur laser capable d’envoyer et de recevoir des signaux dans le proche infrarouge, la sonde spatiale de la NASA a atteint une balise laser située en Californie, alors qu’elle se trouvait à 16 millions de kilomètres de la Terre.
Comme on peut s’en douter, il ne s’agissait pas d’une mince affaire. Comparant l’entreprise au fait de pointer un faisceau lumineux sur une pièce de monnaie située à un kilomètre de distance, l’Agence spatiale rappelle que l’engin spatial et sa cible se déplacent constamment et que 20 minutes seront nécessaires pour que ses « messages » soient transmis au point le plus éloigné de la mission.
Une première étape importante
Selon la NASA, cette première étape ouvre la voie à des communications longue distance à haut débit, permettant la transmission en continu de données scientifiques et images haute résolution pour soutenir le prochain pas de géant de l’humanité : envoyer des humains sur Mars.
Au cours des prochains mois, l’équipe du programme DSOC entend affiner l’approche, afin de maintenir un transfert de données à large bande à différentes distances de la Terre. Pour ce faire, celles-ci seront décomposées en bits encodés dans les photons émis par la sonde, et réassemblées une fois captées par les installations terrestres.