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Comète 3I/ATLAS : un objet venu d’ailleurs, devenu bleu, et qui pourrait défier tout ce que l’on sait de l’espace 

Sous ses allures de simple visiteuse du cosmos, la comète 3I/ATLAS cache peut-être un mystère bien plus profond. Observée pour la première fois cet été, cette comète interstellaire intrigue les scientifiques par son comportement… anormal. Accélération inexpliquée, couleur bleue intense, trajectoire venue d’un autre système… Et si ce n’était pas juste un bloc de glace perdu dans le vide ?

Observation de l’objet interstellaire 3I/ATLAS en traversée dans le Système solaire.
Image de l’objet interstellaire 3I/ATLAS capturé par le télescope Hubble © NASA/ESA

Une accélération sans perte de masse : un comportement qui défie les lois de la gravité

C’est au début de l’automne que les chercheurs du Rubin Observatory, au Chili, repèrent 3I/ATLAS. Immédiatement, l’objet attire l’attention : sa vitesse est anormalement élevée pour une simple comète, et surtout, elle accélère alors qu’elle devrait ralentir en approchant du Soleil.

La NASA parle alors de « non-gravitational acceleration » : un phénomène généralement causé par le dégazage des comètes, quand leur noyau se sublime sous l’effet de la chaleur solaire. Problème : cette comète semble échapper à cette explication simple. Elle ne perd pas de masse comme attendu, et son comportement semble… presque piloté ?

Le professeur Avi Loeb, astrophysicien à Harvard, n’exclut pas une hypothèse vertigineuse : et si cette accélération était le signe d’un moteur interne, ou d’une technologie inconnue ?

Une lumière bleue étonnamment intense qui pourrait révéler un phénomène artificiel ou inédit

Comme si cela ne suffisait pas, 3I/ATLAS a aussi changé de couleur en frôlant notre étoile : elle est devenue intensément bleue. C’est rare, très rare, pour un objet naturel. Normalement, les comètes tirent vers le blanc ou le rouge, car la poussière les rend plus sombres et plus chaudes visuellement.

La couleur bleue pourrait s’expliquer par la présence de monoxyde de carbone ionisé, mais Loeb relève une autre piste : une source artificielle de lumière ou un engin chaud, à l’image de nos moteurs spatiaux.

Impossible pour l’instant de trancher : la comète est encore cachée derrière le Soleil. Les observations au sol sont suspendues, mais l’ESA et la NASA la suivent via leurs sondes Juice et ExoMars. Elle devrait être de nouveau visible dès début décembre.

Un objet venu d’un autre système stellaire, et bientôt à portée d’observation depuis la Terre

3I/ATLAS n’est pas une comète comme les autres. Son préfixe « 3I » indique qu’elle est le troisième objet interstellaire jamais détecté, après les célèbres ‘Oumuamua et Borisov. Elle ne vient donc pas de notre Système solaire, mais d’un autre coin de la galaxie.

Et comme ses prédécesseurs, elle pourrait n’être que de passage. Son approche la plus proche de la Terre est prévue pour le 19 décembre, à environ 270 millions de kilomètres. Ce sera peut-être notre unique chance de la scruter d’aussi près.

Une réponse attendue en décembre, entre hypothèse naturelle et scénario technologique

Officiellement, la NASA se veut rassurante : « Pas de danger, pas d’extraterrestres », a répondu l’administrateur Sean Duffy à une question, improbable mais réelle, de Kim Kardashian sur X. Mais entre scientifiques, la prudence reste de mise. Ce que nous savons de l’espace est encore très partiel, et chaque nouvelle comète venue d’ailleurs pourrait bien remettre en question nos certitudes.

Rendez-vous en décembre. Peut-être pour lever le voile. Ou en soulever un autre…

Par Eric Rafidiarimanana, le

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