Au Cambodge, la ferme Duroc Cambodia s’adonne à des manipulations génétiques qui feraient pâlir le Dr. Frankenstein. Les centaines de porcs qui y sont élevés sont shootés à des hormones de croissance qui les rendent si mastocs qu’ils ne peuvent même plus marcher ! Des pratiques indignes et abominables qui n’ont pas manqué de faire bondir la PETA et de nombreux internautes.
Un film d’horreur
Au Nord-Ouest du Cambodge, dans la province de Banteay Mean Chey, de paisibles éleveurs de porcs se sont improvisés savants fous. A défaut d’avoir le charisme d’un Rick Sanchez ou l’intellect d’un Doc, ils chopé tous les travers de Lucy Mirando, la grande méchante de Okja. PDG sans scrupule d’une multinationale spécialisée dans l’alimentaire, elle ambitionne de créer des « super-cochons » pour vendre un maximum de viande, et donc engranger, un maximum de bénéfices. C’est peu ou prou ce que font les fermiers cambodgiens, avec des moyens beaucoup plus artisanaux…
Les animaux, si l’on peut encore les désigner ainsi, sont complètement déformés par les injections de divers immondices chimiques dont les compositions exactes demeurent inconnues. Leurs muscles sont tellement disproportionnés à certains endroits qu’une partie de ces pauvres bêtes ne peut même plus se tenir debout. Elles obtiennent alors l’immense privilège d’être déplacées d’un point A à un point B dans des cages à bestiaux…
Business is Business
L’appât du gain faisant loi, Duroc Cambodia poursuit tranquillement son entreprise de démolition : elle propose carrément d’envoyer à tous fermiers intéressés par leur « modèle économique » un kit d’insémination artificielle ! Dorénavant, même toi petit fermier perdu dans ta pampa sans eau ni électricité, tu auras le pouvoir de jouer à l’apprenti sorcier en faisant souffrir de pauvres bêtes sans défense ! Il est pas beau le progrès ?
Quelle est donc la formule de ce mélange détonant qui promet de transformer vos porcs affligeants de banalité en la version porcine du géant de jade ? La recette demeure un mystère, mais sachez que le fameux kit – vendu pour la modique somme de 5 livres sterling – contient une prothèse de pénis et de l’authentique sperme de « super-cochon. » Et nous qui pensions que Haribo était le mal absolu…
Peta s’indigne
Le 27 septembre 2017, Danny Prater s’insurge contre ces pratiques de rendement qui promeuvent la maltraitance animale et les manipulations génétiques : « Les cochons-Hulk devraient garnir les cauchemars, pas nos assiettes. Et ceux qui sont génétiquement modifiés risquent de naître avec de douloureux problèmes de santé. » L’association américaine a fait de la défense des droits des animaux une sainte croisade : « Les animaux ne sont pas faits pour être mangés, portés, ou subir des expériences », affiche fièrement leur site internet.
Réputée pour ses prises de positions extrêmes tantôt sensées, comme lors de la découverte d’immenses élevages de renards obèses en Finlande, tantôt complètement absurdes, comme l’affaire des droits à l’image du macaque Naruto, l’association divise autant qu’elle fascine. Mais dans le cas des cochons-Hulk, difficile de leur donner tort : ces tribulations d’apprentis généticiens sont indignes de l’être humain.
Par Matthieu Garcia, le
Source: Mashable - France 24
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Catégories: Écologie, Actualités