La dernière phase de l’histoire de l’Empire byzantin a été marquée par une agonie exceptionnellement longue et pitoyable. Au début du XVe siècle, l’empire ne possède plus que les vestiges d’une capitale autrefois glorieuse, quelques villes de Thrace et une partie du Péloponnèse.
Les raisons de sa chute
L’empire est affaibli par de graves conflits internes qui l’empêchent de se défendre efficacement contre les sièges ottomans. La population diminue, des territoires et des sites stratégiques sont perdus et les ressources nécessaires à une défense adéquate font défaut, notamment en raison des révoltes, de la peste noire et des croisades.
Malgré l’autorité considérable de l’Église, les idéologies catholique et orthodoxe s’affrontent constamment à Constantinople, créant des tensions internes durables que les empereurs successifs ont du mal à résoudre. La ville fut abandonnée par ses alliés européens lorsqu’elle fut excommuniée par l’Église catholique romaine.
Les Ottomans étaient incroyablement puissants, avec plus de 100 000 guerriers, des centaines de navires et des milliers de chevaux, ainsi que des personnes converties à leur foi. Bien que conscients des défenses offertes par les murs de la ville, ils ont utilisé de la poudre à canon pour construire un grand canon qui a fait s’écrouler les murs et la ville avec eux. La technologie a été un facteur clé de leur victoire.
Le déroulement de la chute de l’empire
La chute de l’Empire ottoman commence avec la décision du jeune sultan ottoman, Mehmet II, de concentrer toutes ses ressources économiques et militaires sur la conquête de la métropole millénaire de Constantinople. Dès le début du mois d’avril 1453, un siège terrestre et maritime est mis en place et le 29 mai 1453, la ville est attaquée. Parmi les défenseurs, qui n’étaient pas plus de 8 000, se trouvaient des colons catalans, des individus courageux et excentriques, ainsi que des ingénieurs. Des Grecs et des Occidentaux ont également décidé de fuir le siège imminent dès que les objectifs ottomans sont devenus clairs.
Au petit matin du 29 mai 1453, après l’échec d’une attaque turque dans la zone de la porte de San Romano, Mehmet II estima que le moment était venu de lancer l’attaque décisive. L’empereur Constantin XI, accompagné de François de Tolède, Jean Dalmata et Théophile Paléologue, se jette personnellement sur les armées ennemies en retirant ses insignes impériaux. Selon les sources, quelque 3 000 à 4 000 autres Byzantins et Latins périrent avec lui ce jour-là. Bien que le sultan ait tenté d’identifier son corps, il n’a jamais pu en être sûr.
Les Catalans, quant à eux, gardèrent la zone de l’ancien palais impérial jusqu’à leur mort ou leur capture. Les pillages et les massacres se poursuivent pendant trois jours, n’épargnant personne. Les seules parties de Constantinople épargnées sont celles qui se soumettent pacifiquement.
Conséquences de la chute de Constantinople
Après la chute de Constantinople, l’islam a acquis une position avantageuse en se rapprochant de l’Europe et a ainsi gagné davantage d’adeptes. Les Ottomans ont également établi leur propre capitale, ce qui a stimulé le monde islamique.
De nombreux habitants ont fui vers l’Europe, emportant avec eux une partie de l’art et des informations qu’ils avaient acquises au cours de leur éducation, ce qui a influencé les penseurs européens dans l’élaboration des principes de base de la Renaissance.
La chute de Constantinople a entraîné la fermeture de la route de la soie, privant l’Europe d’un accès à la Chine et à l’Inde et obligeant les Européens à chercher de nouvelles routes maritimes pour le commerce.
En outre, cette circonstance a indirectement conduit à la découverte du continent américain. Les explorateurs européens cherchaient d’autres voies d’accès à l’Asie, car les Turcs ottomans avaient pris le contrôle de toutes les voies navigables de la mer Noire et restreignaient considérablement le commerce dans la région.