En Chine, la maltraitance perpétrée contre les Ouïghours semble ne jamais prendre fin. Malgré les sanctions imposées par les autres nations, la Chine reste fermement campée sur ses positions sur cette situation. Face à cette défiance, les grandes enseignes comme Nike et H&M ont également décidé de prendre des mesures. Malheureusement, elles font maintenant face à la colère des autorités chinoises et sont désormais boycottées dans le pays.
La maltraitance des Ouïghours en Chine au cœur du problème
En Chine, une campagne de boycott contre des marques comme Nike, Burberry et H&M prend de plus en plus d’ampleur après que l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada ont annoncé que des sanctions visant la Chine seront appliquées à cause de la maltraitance des Ouïghours dans le pays. La Chine a même été accusée de violer les droits de l’homme en ce qui concerne cette communauté musulmane. Jusqu’à présent, les autorités chinoises continuent à nier ces accusations, malgré les nombreuses preuves qui les accablent. Ils ont également décidé de protester en sanctionnant plusieurs individus, institutions et entités européennes.
Avant l’imposition de ces sanctions, il faut savoir que ces enseignes avaient déjà annoncé leur décision de ne plus utiliser du coton en provenance de la province chinoise du Xinjiang. Cette décision avait été prise après que plusieurs études ont fait état de travail forcé des Ouïghours dans les champs de coton. Ainsi, ces grandes marques font actuellement face à de nombreuses critiques de la part des consommateurs sur les réseaux sociaux chinois. Ils sont notamment accusés d’exploitation et d’hypocrisie par des internautes en colère appartenant à la Ligue de la jeunesse communiste, un groupe du Parti communiste chinois.
Les grandes marques internationales accusées d’hypocrisie par les Chinois
En tête de file de ceux qui veulent boycotter ces marques, nous pouvons notamment retrouver plusieurs individus mondialement célèbres, comme l’acteur Wang Yibo, a rapporté The Guardian. En plus d’avoir exprimé son opposition à la décision prise par Nike et les autres marques sur le coton du Xinjiang, l’acteur de 23 ans a également décidé de mettre fin à son contrat en tant que représentant de la marque. C’est également le cas de l’actrice Tan Songyun qui a clairement déclaré que « les intérêts du pays passent avant tout ». Elle a également ajouté qu’elle était « fermement opposée à toutes les actions malveillantes visant à salir la Chine ».
Ces actes de protestation contre de grandes enseignes étrangères semblent prendre de plus de plus d’ampleur, dans la mesure où de nombreuses vidéos montrant des internautes brûler des produits de ces marques sont apparues sur les réseaux sociaux. Les médias chinois ont également commencé à participer au mouvement en critiquant ouvertement ces marques dans leur éditorial. Outre les critiques sur les réseaux sociaux et les médias, des actes de boycott plus concret ont été constatés : les applications mobiles des entreprises concernées ont été supprimées des magasins d’applications chinois, et leurs articles ont également été supprimés des sites comme Alibaba, JD.com et Pinduoduo. Quoi qu’il en soit, les magasins réels sont encore ouverts.
Face à la pression exercée par les autorités et les consommateurs chinois, les défenseurs des droits de l’homme craignent que certaines entreprises se retirent de la Better Cotton Initiative, une intervention collective qui a suspendu les licences de coton provenant du Xinjiang début 2020. L’intervention regroupe de nombreuses enseignes internationales comme H&M, Nike, Adidas, New Balance et Burberry ; ainsi que des enseignes japonaises comme Uniqlo et MUJI. Si, pour l’instant, aucune des entreprises concernées ne s’est exprimée de façon claire sur la situation, elles semblent avoir réaffirmé leur opposition à la maltraitance des Ouïghours, tout en affirmant vouloir satisfaire au mieux les consommateurs chinois, a rapporté NBC News.