Comme nous pouvons le constater au quotidien, la tête est l’endroit le plus pileux du corps humain, à quelques exceptions près pour certains individus. La question étant maintenant : pourquoi ? Cette interrogation est légitime dans la mesure où les humains sont les seuls mammifères dont les poils poussent ainsi.
Grâce à l’évolution, l’être humain n’a pas besoin de fourrure
À moins que vous ne soyez chauve, ou que vous souffriez d’hirsutisme et d’hypertrichose, la grande majorité des poils de votre corps se trouvent sur votre tête, notamment sur le dessus de la tête, et ce sont vos cheveux. Dans le monde des mammifères, l’être humain est le seul à avoir une telle configuration pileuse, et pour en connaître la raison, il faut savoir en premier lieu quelques caractéristiques des poils humains. Tout d’abord, les poils humains se divisent en deux types de base : les cheveux, qui poussent sur le cuir chevelu, et les poils terminaux, que l’on trouve partout ailleurs, sauf au niveau des lèvres, de l’arrière des oreilles, de la paume des mains, de la plante des pieds, du nombril et des tissus cicatrisés.
Ce qu’il faut ensuite comprendre, c’est que les humains préhistoriques – tout comme la plupart des mammifères – avaient beaucoup de poils sur tout le corps. Cela permettait notamment de se protéger du froid la nuit et du soleil le matin. Mais au fur et à mesure que l’humanité a évolué et a développé certaines aptitudes de survie, ils n’ont plus eu besoin d’autant de poils et ils ont peu à peu disparu pour ne plus laisser que les fins duvets des poils terminaux, presque imperceptibles chez certains individus. La question étant alors : pourquoi les cheveux n’ont pas disparu avec le reste de la « fourrure » du corps humain ?
Selon les scientifiques, la réponse à cette question est très simple. Les poils qui recouvraient le corps humain dans son entièreté ont disparu, car au fur et à mesure que le monde et l’humanité évoluaient, cela devenait plus handicapant qu’avantageux, a rapporté le New York Times. En effet, en plus du fait qu’on en a plus besoin pour se réchauffer, les fourrures sont infestées de parasites, et il va sans dire que c’est très mauvais pour la santé. De la même manière, la principale théorie sur la présence des cheveux sur la tête dit qu’ils restent très utiles aux humains car, étant des animaux bipèdes, la tête des hommes et des femmes est directement exposée au soleil.
Nous avons des cheveux pour protéger notre tête du soleil
Les cheveux servent ainsi de chapeau naturel, a expliqué Mark Pagel, biologiste évolutionniste à l’université de Reading au Royaume-Uni. En effet, les cheveux sur la tête permettent d’isoler le cuir chevelu du soleil, bloquent l’exposition aux rayons ultraviolets et refroidissent la tête lorsque la sueur s’évapore des cheveux trempés en cas de forte augmentation de la température corporelle. De même, les cheveux permettent également de retenir la chaleur produite par l’activité cérébrale au cours de la nuit, régulant ainsi la température corporelle durant le sommeil.
Quant à savoir pourquoi les êtres humains ont des couleurs et des textures de cheveux différentes, les scientifiques pensent que cela est lié à des gènes qui remontent à nos ancêtres lointains, a rapporté Mental Floss. En ce qui concerne la coloration, il s’agit tout simplement de la manière dont les gènes régulent les pigments dans le corps. Ces régulations sont notamment liées à l’endroit et l’environnement où les ancêtres des personnes concernées ont vécu. De même, la texture dépend également de ces paramètres.
Les théoriciens pensent en effet que les cheveux afro-américains sont principalement bouclés ou crépus et cela est dû à l’exposition intense aux rayons UV en Afrique, où un tel type de cheveux est plus bénéfique pour refroidir et protéger le cuir chevelu du soleil. En Asie, les cheveux raides sont la norme, car il n’y avait pas assez de chaleur pour provoquer le besoin de faire évoluer les cheveux en formations bouclées. Pour aller plus loin, voici 10 astuces pour garder vos cheveux en bonne santé.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Lives science